Grippe aviaire A/H7N9 : «quelques foyers familiaux»…
25 avril 2013
Le virus aviaire AH7N9 : ©WHO Collaborating Centre for Reference and Research on Influenza/National Institute of Infectious Diseases, Japan
Ça bouge (un peu) sur le front de la grippe aviaire A/H7N9. Un cas vient d’être signalé à Taïwan… chez un Chinois qui arrivait de Shanghai. Quant au Dr Keiji Fukuda, sous-directeur général en charge de la Sécurité sanitaire à l’OMS, il a confirmé la présence de « foyers épidémiques familiaux ». Mais l’Organisation refuse de parler de transmission interhumaine « soutenue ». Explications.
Ce mercredi 24 avril 2013, le Central Epidemic Command Center de Taïwan a révélé la survenue d’un cas humain de grippe aviaire A/H7N9, chez un homme de 53 ans. Après enquête, il s’avère que ce patient a été infecté à Shanghai avant de voyager vers Taïwan. « Il ne présentait alors aucun symptôme », a précisé Grégory Härtl, directeur du département médias de l’OMS, sur son compte Twitter. Il ajoute que la fièvre « est apparue 3 jours après son arrivée à Taïwan ».
Par ailleurs, depuis le 19 avril dernier, une équipe d’experts de l’OMS sillonne l’est de la Chine, à la recherche d’informations sur cette souche A/H7N9. Ils ont ainsi visité des hôpitaux, des cliniques, des laboratoires de recherche, des marchés aux volailles et autres élevages… Au terme de ce travail de terrain, le Dr Fukuda a livré ce mercredi ses premières constations, à l’occasion d’une conférence de presse, tenue à Pékin.
Des cas sporadiques mais pas seulement
« D’après les éléments dont nous disposons, les oiseaux et plus largement les volailles constituent la source d’infection la plus probable », a-t-il expliqué. Le risque apparaît en effet plus concentré dans les marchés de volailles vivantes ».
Le représentant de l’OMS a ajouté que nous étions en présence « en majorité de cas sporadiques ». Mais « quelques foyers épidémiques familiaux ont été identifiés. Cependant, nous ignorons encore si ces cas sont liés à une source virale commune ou s’ils sont dus à une transmission limitée de personne à personne. ». Le Dr Fukuda note que si un tel cas de figure se présente au cours des jours, des semaines ou des mois à venir, « nous ne serons pas surpris. Il est très important de maintenir un haut niveau de vigilance et de poursuivre la veille épidémiologique. »
Ecrit par : David Picot
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Source : OMS, Opening Statement by Dr Keiji Fukuda, 23 avril 2013 – Compte Twitter de Gregory Härtl, 23 avril 2013 -