Grossesse : le guide pour un environnement sain
03 mars 2022
Présents dans l’air ambiant ou dans les produits du quotidien, les polluants environnementaux peuvent impacter le développement du fœtus et/ou engendrer des effets sur la santé de l’enfant à naître. Comment s’en prémunir dans la vie de tous les jours ?
L’exposition fœtale aux perturbateurs endocriniens, est incriminée dans le sur-risque pour l’enfant de développer des troubles thyroïdiens, neurologiques, immunitaires, reproductifs ou encore à des maladies cardiovasculaires, métaboliques (diabète, obésité) et des cancers hormono-dépendants (sein, prostate…). Ces polluants se retrouvent dans certains produits de bricolage, cosmétiques, ménagers, aliments et vêtements.
Côté ménage. Pour vos produits ménagers, privilégiez ceux disposant d’un label environnemental ou tentez la fabrication maison de vos sprays, savons et autres lessives. L’utilisation de produits soft comme le savon noir biologique, le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc pour récurer vos surfaces constitue aussi des alternatives saines… et tout aussi efficaces. Cliquez ici pour découvrir les recettes des produits du quotidien.
Pour le bricolage. Choisissez les peintures et colles contenant « le moins de composés organiques volatiles (COV) possibles », rappelle le site 1000-premiers-jours.fr. Préférez les produits « sans solvants » avec label environnemental*. Pour la chambre de bébé, prévoyez l’aménagement bien avant sa naissance pour éviter son exposition aux polluants volatils (Composés Organiques Volatils, formaldéhyde) présents dans la colle et les matériaux des meubles.
Dans l’assiette, privilégiez « les aliments issus de l’agriculture biologique », réduisez autant que possible votre consommation « d’aliments ultra-transformés », sources d’additifs et de produits chimiques. Optez pour les emballages en verre ou en carton plus que le plastique. Et évitez de chauffer des aliments conservés dans du plastique**. Pour le matériel de cuisine, choisissez les poêles et casseroles sans acide perfluorooctanoïque (PFOA) connu pour favoriser les petits poids de naissances. Pour tout savoir sur les points de vigilance en cuisine, rendez-vous sur cette page.
Dans la salle de bain. Privilégiez le plus possible les maquillages et cosmétiques naturels, labellisés, « sans parabène », « sans parfum » ou encore « sans aluminium ». Mais aussi les savons et shampoings solides ou encore les crèmes à l’aloe vera ou au beurre de karité. Une priorité quand on sait que beaucoup de produits, en plus d’influer sur le système hormonal, sont allergènes voire cancérogènes. Pour bébé on choisira aussi des couches et lotions les plus naturelles possibles.
Quid de la pollution de l’air ?
Pour veiller à la meilleure qualité de l’air intérieur, aérez chaque pièce 10 minutes par jour, « également pendant et après certaines activités telles que la cuisine, le ménage, la douche, le bain ou le bricolage ». Concernant les entrées d’air, « il ne faut surtout pas les boucher. Il est même important de les dépoussiérer, de les nettoyer fréquemment et de les faire entretenir par un professionnel qualifié régulièrement ».
Enfin, dès la grossesse, et avec l’arrivée de bébé, « c’est zéro tabac dans la maison ». En effet, en intérieur, une partie des produits du tabac « est absorbée par la moquette ou les tapis, les tissus, les papiers peints. Ils sont ensuite réémis dans l’air ».
* Ecolabel Européen ou NF Environnement par exemple
** le bisphénol S et F, substitutifs du bisphénol A interdit dans les contenants alimentaires depuis 2015, semblent aussi influer sur les perturbations hormonales
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Source : 1000-premiers-jours.fr, Association Santé France Environnement mars 2022
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet