Grossesse : une campagne sur les risques de l’automédication

02 juin 2021

« Enceinte, les médicaments c’est pas n’importe comment ! ». Voici le slogan de la campagne lancée ce 2 juin par l’ANSM pour sensibiliser les femmes sur les risques de l’automédication. Mais aussi sur l’importance de la communication avec tous les soignants.

« Seules 3 femmes sur 10 se déclarent suffisamment informées sur les risques* liés aux médicaments pendant la grossesse », déclare l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ce 2 juin pour le lancement de sa campagne de sensibilisation. Et le thème ne fait pas dans la demi-mesure : « Enceinte, les médicaments c’est pas n’importe comment ! ». Au programme ? L’envoi d’affiches aux professionnels de santé, une diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux, et une page sera ouverte sur Facebook à l’automne prochain.

Vidéo ANSM : les conseils du Dr Bouquet, médecin généraliste

Les 4 réflexes à adopter

Vous êtes enceinte ? Voici les 4 règles d’or à appliquer :

  • Préparer le terrain avec votre sage-femme ou votre gynécologue : dès le début de la grossesse, la prise de médicaments est un sujet à aborder. Le premier trimestre constitue en effet « la période où le risque de malformation est le plus important », détaille l’ANSM. Les professionnels « pourront alors décider si nécessaire de faire évoluer les traitements vers des solutions compatibles avec la grossesse. Les médicaments pris sans ordonnance par la femme et ceux pris par le partenaire seront aussi évoqués » ;
  • Dîtes au revoir à l’automédication : des molécules, mêmes indiquées contre des symptômes bénins, peuvent s’avérer dangereuses pour l’enfant à naître. « C’est par exemple le cas des médicaments de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou l’aspirine qui ne doivent jamais être pris après le 5e mois de grossesse. » La consommation de paracétamol doit aussi rester la plus minime possible. Veillez donc à demander conseil à un professionnel «avant de prendre un médicament, y compris ceux sans ordonnance, ceux issus d’une ancienne prescription, ainsi que ceux à base de plantes et les huiles essentielles »
  • N’arrêtez pas seule vos traitements, ne modifiez pas les doses prescrites si vous suivez un traitement au long cours. Parlez-en à votre médecin, votre sage-femme ou votre pharmacien pour ne pas « perdre les bénéfices du médicament ou voir réapparaitre les symptômes, ce qui est susceptible de mettre en danger la santé comme celle de bébé»
  • Informer tous vos soignants que vous êtes enceinte: les kinésithérapeutes, les dentistes, les dermatologues, les radiologues, les neurologues… qui « en tiendront ainsi compte dans la prise en charge ».

*risques de malformations au 1er trimestre, risques foetotoxiques au 2nd trimestre, risque de mort embryonnaire et fœtale pendant toute la grossesse

  • Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le 1er juin 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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