Hépatite C : l’accès universel aux antiviraux

25 mai 2016

Efficaces dans la prise en charge de l’hépatite C, les antiviraux d’action directe (NAAD) arrivés sur le marché en 2014 restent très onéreux. Un frein dans l’accès aux soins contre lequel lutte le ministère en charge de la Santé. Ce mercredi 25 mai, à l’occasion de la Journée de lutte contre les hépatites, Marisol Touraine a annoncé l’accès pour tous à ces « traitements innovants ». 

Chaque malade diagnostiqué pour « une hépatite C pourra s’il le souhaite bénéficier d’un traitement antiviral d’action direct (NAAD) », précise la ministre en charge de la Santé. Jusqu’ici, la Haute autorité de Santé (HAS) autorisait la prescription de ces traitements aux seuls patients « dont l’état de santé est le plus préoccupant ». Explication ? « Compte tenu des  prix exigés par les laboratoires, le gouvernement a, depuis 18 mois rationné l’accès aux soins, limitant les prescriptions aux personnes ayant une fibrose du foie avancée (F2 dit sévère, F3, F4) et encadrant les prescriptions (…) », confirment dans un communiqué conjoint Médecins du monde, la Fédération Addiction et SOS Hépatites Fédération.

Progressive, la mise en place de l’accès universel aux NAAD sera effective dès septembre 2016. « Cette annonce fait suite à deux ans de mobilisation intensive des associations, et offre des perspectives de guérison pour les centaines de milliers de personnes vivant avec une hépatite C en France », s’est exprimée à son tour l’association AIDES.

Prise en parallèle des négociations engagées avec les industriels pour diminuer le prix des traitements, cette décision vient compléter des mesures déjà adoptées pour améliorer la prévention et le dépistage. Mais aussi renforcer « l’accompagnement des populations les plus exposées au risque d’hépatites virales ». Soit la mise en place de centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), le droit et des moyens donnés aux associations pour réaliser des test rapides d’orientation diagnostique (TROD). Mais aussi le lancement de l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque (SCMR) pour améliorer les conditions – stérilisation, accompagnement – des usagers de drogue.

  • Source : ministère en charge de la Santé, le 25 mai 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche

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