Herpès génital : en finir avec les douleurs
20 octobre 2014
La douleur est un des symptômes de l’herpès génital. ©Phovoir
L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible, qui fait encore trop souvent l’objet d’un tabou. Au total, 17% de la population française âgée de 20 à 59 ans est porteuse du virus. Particulièrement contagieux, l’herpès génital provoque très souvent de fortes douleurs. Or aujourd’hui, un nouveau traitement permet justement de les soulager rapidement. Explications avec le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur de l’Institut Fournier à Paris.
« L’herpès génital se manifeste différemment selon qu’il s’agit de la première poussée, ou des récidives », souligne le Dr Bohbot. « La primo-infection est très violente et se caractérise par des irritations, des brûlures, des douleurs au niveau génital. Très vite, apparaissent des rougeurs qui se transforment en petites vésicules, comme des têtes d’épingle, qui sont très douloureuses. Elles vont cicatriser en 10 à 15 jours de manière spontanée ». Mais le virus, lui, reste à vie dans le ganglion nerveux, le long de la colonne vertébrale. « Le virus peut donc se réactiver à tout moment. Ces récurrences s’avèrent toutefois moins douloureuses ».
Selon une enquête Harris Interactive, 94% des Français déclarent avoir déjà entendu parler de l’herpès génital. Mais 75% se sentent mal informés. Pire, s’ils sont 89% à dire que cette maladie peut concerner tout le monde, ils ne sont plus que 13% à se sentir potentiellement exposés.
Par ailleurs, 91% estiment qu’il est difficile d’en parler à leur entourage et 55%, d’en parler à leur partenaire. « La notion de maladie virale incurable, cela fait peur », explique le Dr Bohbot. « Les poussées parfois très invalidantes du fait de violentes douleurs ont un impact psychologique important. D’autant plus qu’il s’agit d’une infection sexuellement transmissible, une maladie dont on se sait potentiellement contagieux en permanence. »
Quelle prise en charge ?
« Nous ne disposons pas de médicaments qui permettent de guérir l’herpès génital », précise le Dr Jean-Marc Bohbot. « Jusqu’à aujourd’hui, nous disposions de produits antiviraux à prendre par voie orale à chaque poussée et qui accélèrent la cicatrisation, mais nous étions assez démunis par rapport à la douleur. Désormais, nous avons un nouveau produit – Clareva Gel -, qui donne des résultats spectaculaires. Les douleurs sont soulagées dans l’heure qui suit l’application de la crème ».
Ce produit est disponible directement en officine, le rôle d’orientation du pharmacien s’avère très précieux : il peut proposer le produit et recommander de consulter un médecin.
Pour briser le silence : « SOS Douleur Herpès », un numéro vert, le 0 800 437 737, du lundi au vendredi de 9h à 18h. Pour en savoir plus : www.clarevagel.fr
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Source : Interview Jean-Marc Bohbot, 11 septembre 2014 - Enquête Harris Interactive, août 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon