Hypertension artérielle : les femmes toujours moins bien traitées

17 mai 2018

La situation ne s’améliore pas sur le front de l’hypertension artérielle. A l’occasion de la journée mondiale de l’hypertension artérielle ce 17 mai, la Fédération française de Cardiologie rappelle que la prévalence de cette pathologie ne diminue pas depuis 2006 puisqu’un adulte sur trois continue d’en être affecté. Sans compter que tous les malades ne reçoivent pas un traitement adéquat. Il faut ajouter à cela que les femmes sont les plus mal loties, alors même le niveau tensionnel moyen des femmes dès l’âge de 18 ans a significativement progressé en dix ans.

En France, 15 millions de patients souffrent d’hypertension artérielle. Et la situation ne semble pas aller en s’améliorant. D’après l’étude Esteban de Santé Publique France publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire publiée le 24 avril dernier, la prévalence de cette affection chronique ne baisse pas. Au total, 30% des adultes en souffrent. Or en l’absence d’une prise en charge adaptée, « elle est dangereuse car elle fatigue le cœur, crée des lésions graves au niveau des artères et provoque des accidents aigus cardio-cérébro-vasculaires », rappelle la Fédération française de Cardiologie (FFC).

Les retards en matière de dépistage et de prise en charge de la maladie ne sont pas étrangers à cette situation. « Moins d’un hypertendu sur deux prend un traitement pour l’HTA et seulement une personne sur deux traitée est contrôlée par son traitement hypertenseur », souligne la FFC.

Hygiène de vie et hormones

Plus grave encore, « la prise en charge de l’HTA s’est dégradée pour les femmes au cours de ces 10 dernières années, avec une diminution importante de la proportion de femmes traitées ». Alors même que « leur niveau tensionnel moyen dès l’âge de 18 ans a significativement progressé en dix ans ». La cause de cette élévation ? « Une exposition croissante à une hygiène de vie défavorable, associant une diminution de l’activité physique et une progression du tabagisme, de la sédentarité et du surpoids », explique la Fédération.

Dans ce contexte, elle  « rappelle les trois périodes clés de la vie hormonale des femmes au cours desquelles les risques d’hypertension artérielle sont les plus élevés ». La prise d’un contraceptif, la grossesse et la ménopause exposent en effet à des variations hormonales, facteurs de risque de HTA. Afin d’aider les femmes à se prémunir de cette pathologie, elle livre en outre « ses conseils en matière d’activité physique et de nutrition, principaux déterminants de l’HTA, pour améliorer la prévention cardio-vasculaire chez les femmes à risque ».

Pour en savoir plus, consultez le site de la FFC.

  • Source : Fédération française de Cardiologie, 15 mai 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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