Incontinence urinaire masculine : quelles solutions après la chirurgie de la prostate ?

18 novembre 2019

La chirurgie de la prostate augmente le risque d’incontinence urinaire. Quels traitements sont aujourd’hui envisagés dans la prise en charge de ce trouble ? Focus sur le dispositif REEMEX®, testé dans 5 hôpitaux de France et faisant l’objet d’un appel à patients.

Après une chirurgie de la prostate, il existe un risque d’incontinence urinaire, trouble passager dans 99% des cas. Le patient récupère spontanément en quelques mois. Parfois, un peu de rééducation périnéale est nécessaire pour retrouver une maîtrise des sphincters. Pour les 1% des cas définitifs, des solutions existent contre ce trouble qui peut notamment survenir à l’effort. En première ligne, le patient a recours à la rééducation périnéale. En cas d’échec, des bandelettes sous urétrales peuvent être posées pour renforcer la fonction du sphincter.

Bandelette à placer sous l’urètre pour pallier l’incontinence urinaire masculine, le dispositif REEMEX® est d’ailleurs testé depuis 2018 par les hôpitaux de Suresnes (92), les CHU de Besançon, de Dijon, de Nice et de Nîmes. A ce jour, 27 patients opérés de la prostate et souffrant d’incontinence urinaire d’effort ont pu en bénéficier. Mais pour élargir l’évaluation de cette innovation, d’autres volontaires sont invités à intégrer l’étude.

Pour participer, vous devez avoir plus de 40 ans, souffrir d’incontinence urinaire depuis 1 an minimum après une chirurgie de la prostate, et vous trouver en échec de la rééducation périnéale. Voici l’adresse à laquelle écrire si vous correspondez à ces critères d’inclusion : remeex@chu-nimes.fr.

Les bandelettes REEMEX® efficaces plus longtemps

Développées depuis la fin des années 90, les bandes sous-urétrales présentent certes une efficacité, mais diminuée au fil du temps.  Les bandelettes REEMEX®, elles, semblent être bénéfiques sur le long terme. Et c’est tout l’intérêt de l’étude menée au sein des 5 hôpitaux de France : tester l’efficacité de ce dispositif plusieurs mois après la chirurgie de la prostate.

Enfin, elles présentent un autre avantage : « le médecin peut remettre en tension la bandelette sous anesthésie locale en ambulatoire et donc maintenir le résultat sur l’incontinence à long terme ».  « Si ces bandelettes confirment leur efficacité et leur bonne tolérance à long terme, elles deviendront un traitement de référence », indique le Dr Laurent Wagner, coordonnateur de l’étude au Service Urologie Andrologie du CHU de Nîmes.

A noter : Autre technique proposée après une chirurgie de la prostate, la pose d’un sphincter urinaire artificiel. Inconvénient, à chaque envie d’uriner, le patient doit manipuler la pompe. Et cette approche entraîne un risque de complications. Par ailleurs, les médicaments contre l’incontinence urinaire d’effort ne semblent pas faire leurs preuves à ce jour.

  • Source : CHU de Nîmes, le 12 novembre 2019 –www.urofrance.org, www.cancer-de-la-prostate.fr , site consulté le 13 novembre 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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