











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » Infarctus : l’IA renforce le diagnostic
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Se baser sur la mémoire d’une intelligence artificielle (IA) pour se prononcer sur la possible survenue d’un infarctus du myocarde ? Cette solution de diagnostic innovante a été mise au point par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie, Etats-Unis).
Mais comment cela fonctionne-t-il précisément ? En délivrant à un programme informatique différents enregistrements d’électrocardiogrammes réalisés chez des patients présentant un infarctus. Ces informations vont lui permettre au fur et à mesure d’avoir suffisamment d’éléments pour distinguer les situations caractéristiques d’un accident coronarien aigu.
L’expertise du cardiologue vient en plus de l’IA confirmer la corrélation entre les symptômes du patient et la survenue ou non d’un infarctus. C’est le médecin qui restera décisionnaire dans la prise en charge du patient.
Mais « quand les résultats de l’ECG ne sont pas faciles à interpréter, comme c’est le cas dans deux-tiers des cas d’accident cardiaque de type STEMI*, cette IA pourrait être précieuse », décrit le Pr Salah Al-Zaiti, principal auteur de l’étude. Sans compter qu’en plus de classifier efficacement l’origine de la douleur de la poitrine, l’IA est aussi capable de se prononcer sur la nature de l’infarctus.
Aujourd’hui, dans ces situations où l’interprétation de l’ECG n’est pas claire, « 24 heures peuvent s’écouler avant que des examens complémentaires ne soient effectués. » Une réelle perte de temps et de chance pour le patient dont le cœur peut être endommagé par des lésions du muscle cardiaque.
Cette IA a été testée auprès de 4 026 patients pris en charge à travers trois hôpitaux de la ville de Pittsburg. Tous décrivaient une douleur à la poitrine caractéristique d’un infarctus du myocarde. Pour un tiers des patients, la douleur des patients a pu être reclassifiée, à un risque faible, intermédiaire ou élevé. A noter que l’IA a également pu repérer le ralentissement du débit sanguin cardiaque.
« En estimant le risque d’infarctus de façon beaucoup plus précise, nous pourrons adresser les soins appropriés sans délai », conclut le Pr AL-Zaiti. Et par la même occasion « éviter d’adresser des patients aux urgences par précaution alors que finalement la situation ne nécessite pas cette admission prioritaire ».
A noter : en France, les accidents du myocarde de type STEMI touchent de plus en plus de patients avant l’âge de 65 ans. La mortalité cardiovasculaire reste la première cause de décès chez les femmes et la deuxième chez les hommes (après le cancer).
*l’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST « constitue l’une des formes de crise cardiaque les plus mortelles et donc une urgence médicale absolue », données Institut de Cardiologie de l’Université d’Ottawa (Canada)
Source : Nature Medicine, le 29 juin 2023 - Institut de Cardiologie de l’Université d’Ottawa (Canada), site consulté le 5 juillet 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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