











Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » Infertilité : les origines génétiques et hormonales à la loupe
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En France, un couple sur huit consulte pour des difficultés à procréer. Mais quelles sont les principales causes d’infertilité ?
« Nous n’arrivons pas à avoir un enfant ». « Nous faisons ce qu’il faut mais ça ne marche pas ». Les consultations pour soupçon d’infertilité n’ont jamais été aussi nombreuses en France. En cause notamment « les projets parentaux ont lieu plus tardivement qu’autrefois », détaille l’Inserm.
Quand l’infertilité est déclarée, il peut s’agir d’une stérilité totale. Ou bien d’hypostérilité : dans ce cas, les chances de grossesse sont nettement diminuées mais non nulles.
On estime que 30% des infertilités sont d’origine féminine, 30% d’origine masculine, 30% d’origine féminine et masculine. Et pour 10% des couples, l’origine reste « inexpliquée ».
Chez l’homme, les deux causes majeures d’infertilité identifiées sont l’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme), et l’oligospermie (quantité insuffisante de spermatozoïdes dans le sperme) ;
Chez la femme, « en dehors des cas où les trompes sont altérées ou bouchées* (le plus souvent suite à une infection) », l’endométriose et les troubles de l’ovulation (le syndrome des ovaires polykystiques, l’hyperprolactinémie et l’insuffisance ovarienne primaire) constituent les deux principales causes d’infertilité.
A l’origine, des gènes…
A ce jour, l’origine génétique de l’insuffisance ovarienne est très étudiée, notamment grâce aux récentes « méthodes de criblage à haut débit ». Ainsi, l’équipe du Pr Nadine Binart, chercheuse à l’Inserm a analysé l’ADN de femmes atteintes d’insuffisance ovarienne primaire** pour « isoler dans leur patrimoine génétique les gènes impliqués/altérés ».
Cette technique permet certes de mieux comprendre l’origine de la pathologie, mais ne constitue pas une solution pour pallier l’infertilité. La stérilité est en effet considérée comme « définitive lorsque l’ovaire ne contient plus d’ovocytes. En revanche, une prise en charge préventive peut être déclenchée si l’anomalie génétique est retrouvée avant que le stock de follicules soit totalement épuisé – lors d’une enquête familiale par exemple ».
… Et des hormones
En cas de tumeur de l’hypophyse, la sécrétion de prolactine est inhibée. Et cette hormone empêche l’ovulation. Ces phénomènes sont les déclencheurs principaux de troubles des règles et d’infertilité, bloquant l’ovulation. Selon les scientifiques, la prolactine inhiberait la sécrétion de la kisspeptine. Une neuro-hormone à l’origine de « toute la cascade hormonale responsable de la cyclicité ovarienne ».
*causes mécaniques tubaires
**quand les ovaires ne libèrent pas suffisamment d’ovules et ne produisent pas assez d’hormones
Source : Inserm, avril 2019
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche
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