Infertilité : l’exercice physique améliore la qualité du sperme

06 décembre 2016

L’infertilité est un enjeu de santé publique de plus en plus prégnant. Parmi les causes des difficultés à concevoir : la faible qualité du sperme. En moyenne, un tiers des couples a du mal à mettre en route une grossesse pour cette raison. Afin d’améliorer la qualité du sperme, l’exercice physique serait efficace. Une équipe iranienne montre en tout cas son intérêt, lorsqu’il est pratiqué modérément et régulièrement.

Une équipe de la Urmia University en Iran a mené une étude pour déterminer si la durée de l’exercice et son intensité avaient un impact sur la qualité du sperme. Pour cela, ils ont réparti 261 hommes en bonne santé mais sédentaires, âgés de 25 à 40 ans, en 4 groupes distincts. Pendant 24 semaines, sur un tapis de course, chacun devait suivre :

  • un entraînement modéré et régulier d’une demi-heure 3 ou 4 jours par semaine ;
  • ou un entraînement intense et régulier d’une heure, 3 ou 4 jours par semaine ;
  • ou un entraînement intense et fractionné, réparti en sprints d’une minute entrecoupés de courtes pauses de récupération. Et ce à raison de 10 à 15 exercices ;
  • ou aucun entraînement.

Des prélèvements de sperme étaient effectués avant et après les séances dans le but de mesurer le volume, le nombre de spermatozoïdes, leur morphologie, leur motilité et les marqueurs inflammatoires éventuels.

Modération et régularité

Résultat, tous les groupes ayant pratiqué de l’exercice physique ont vu la qualité de leur sperme améliorée. En comparaison avec le groupe contrôle. Mais parmi les différents entraînements, celui qui a démontré une meilleure performance en la matière s’est révélé être celui composé d’exercices modérés. Ses bénéfices sont également ceux qui ont perduré le plus longtemps après l’arrêt de l’entraînement.

« Ces données montrent que pratiquer de l’exercice physique constitue une stratégie simple, peu onéreuse et efficace pour améliorer la qualité du sperme chez un homme sédentaire », souligne Behzad Hajizadeh Maleki, principal auteur de l’étude. « Toutefois, il est important de rappeler que la cause de l’infertilité ne réside pas toujours uniquement dans le nombre de spermatozoïdes. Parfois, changer de mode de vie ne suffit pas à concevoir. » Voilà pourquoi l’équipe iranienne envisage de poursuivre ses travaux en tentant de déterminer si un entraînement physique améliore non seulement la qualité du sperme mais aussi le potentiel fertile des spermatozoïdes.

  • Source : Bioscientifica Limited, 5 décembre 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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