Insuffisance rénale : pourquoi limiter les protéines animales et le sel ?
05 décembre 2017
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La consommation de protéines animales et le sel seraient à limiter chez les patients atteints d’insuffisance rénale. Une maladie caractérisée par un dysfonctionnement des reins dans leurs rôles d’élimination des toxines de l’organisme.
En moyenne la consommation quotidienne de protéines animales ne doit pas dépasser 1,35 g par kilogramme de poids corporel et par jours toutes populations confondues. Mais selon une étude récemment publiée dans The New England, la limite fixée est de 0,6 g par kilogramme corporel et par jour en cas d’insuffisance rénale. Ces faibles apports en protéines animales « épargnent les reins malades, améliorent l’assimilation des glucides, des lipides et l’état osseux des patients », note le Pr Denis Fouque, néphrologue aux hospices civils de Lyon. En revanche, le nombre de calories ingérées par jour ne doit pas diminuer pour éviter l’amaigrissement.
Cette étude se penche aussi sur les apports en sel. Les auteurs recommandent de réduire au maximum la consommation « de plats préparés très riches en phosphore ajouté (conservateur) ». Un sel que « les patients atteints d’insuffisance rénale ne peuvent plus correctement éliminer », argumente le Pr Fouque. Ainsi le seuil maximal de consommation est de 6 voire 4 grammes par jour, l’objectif étant « de soulager le cœur et de réduire les œdèmes ».
Mais que faut-il alors privilégier ? Les apports en calcium et en vitamines D pour « renforcer les os fragilisés par la maladie rénale ». Mais aussi les fibres alimentaires pour « diminuer l’absorption du sodium ».
3 millions de Français atteints d’insuffisance rénale
Rappelons que les reins jouent une fonction très importante dans l’équilibre de l’organisme. C’est-à-dire « l’élimination des déchets produits par les protéines alimentaires et la régulation de l’eau et du sel contenus dans l’organisme ». Affectant 3 millions de Français, l’insuffisance rénale est caractérisée par un dysfonctionnement des reins pour « éliminer l’urée qui s’accumule dans le sang, avec également d’autres toxines. Cet empoisonnement progressif de l’organisme affaiblit, et s’accompagne de divers symptômes comme de l’hypertension artérielle, une anémie, des nausées ».
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Source : Hospices civils de Lyon, le 21 novembre. The New England Journal of Medicine
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet