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C’est au cours des premières années de vie, lorsque l’enfant commence à marcher et à porter à la bouche tout ce qui lui tombe sous la main, que le risque d’intoxication est le plus grand. L’Anses a récemment analysé l’ampleur du phénomène et étudié les produits qui présentent le plus de risques.
D’après les données compilées par l’Agence sanitaire sur la période 2014-2020, ce sont, avec un tiers des accidents, les produits d’entretien courants qui arrivent en tête des intoxications pédiatriques. En première ligne, les lessives, poudres ou liquides, représentent la moitié des intoxications par produits ménagers. Et les dosettes de hydrosolubles concentrent les problèmes les plus graves. Si le nombre d’incidents a été divisé par deux depuis le renforcement des normes de sécurité en 2015, l’Anses souligne que ces produits toxiques « restent trop accessibles dans de nombreux foyers ».
Les « déboucheurs de canalisation » (pourtant dotés d’un bouchon de sécurité) ne sont pas en reste : sur 88 intoxications graves enregistrées par les centres antipoison, 20% étaient liés à une exposition a ce type de produits corrosifs.
Ils représentent la deuxième cause d’intoxication accidentelle (16%) des moins de 15 ans. Chez les moins d’un an l’empoisonnement était plus fréquemment lié à une erreur thérapeutique de l’entourage. Au-delà de cet âge, les petits avaient accédé seuls au médicament. Toutes gravités confondues, les médicaments du système nerveux tels que les analgésiques, anxiolytiques ou antipsychotiques étaient les plus souvent en cause.
Ce gaz est connu pour être responsable d’intoxications collectives, souvent familiales, le plus souvent pendant la période hivernale. Entre 2014 et 2020, les intoxications au monoxyde de carbone représentaient 4 % des passages aux urgences des moins de 6 ans.
Autre phénomène en hausse préoccupante ces dernières années : les intoxications par ingestion de cannabis chez les moins de 6 ans. Elles ont en effet vu leur gravité doubler avec un nombre croissant d’admissions en réanimation, passant de 4% en 2014 à 11% en 2020. En effet, l’ingestion de résine peut se solder par des comas ou des complications respiratoires graves.
Durant la période de suivi, 19 enfants avaient avalé une pile bouton et deux sont décédés. L’ingestion peut entraîner très rapidement la formation de lésions potentiellement mortelles. Ces dernières sont liées au courant électrique au contact des tissus muqueux. Elles apparaissent au niveau œsophagien dès les 15 premières minutes avec une atteinte nécrosante, qui peut atteindre l’aorte dans un délai de quelques heures.
Un accident étant vite arrivé, quelques gestes sont essentiels pour prévenir ces situations :
Source : Anses
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet