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Charlie Hebdo, Hyper Casher, Montrouge, Dammartin-en-Goële… les attentats de janvier 2015 ont laissé de nombreuses séquelles psychologiques chez les civils et intervenants exposés à ces actes terrifiants. Ce 13 novembre, Santé publique France fait le point sur les cas de stress post-traumatique, de troubles anxieux et dépressifs parmi ces victimes.
Les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier 2015 ont fait 17 morts, 20 blessés… et de nombreuses victimes psychologiques. Santé publique France et l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France ont donc étudié les conséquences psycho-traumatiques chez les civils, les intervenants psychosociaux et le personnel chargé du rétablissement de l’ordre public, tous exposés à ces actes criminels.
Pour ce faire, l’enquête épidémiologique IMPACTS a été menée en deux temps : 6 mois puis 18 mois après les attentats. Deux groupes ont été formés : le premier comprenait « les personnes issues de la population civile ayant été exposées aux attentats* ». Le second était constitué « des intervenants impliqués dans la réponse aux attentats ».
Précisément, « 32 psychologues formés au psycho-traumatisme se sont entretenus avec 190 civils et 232 intervenants (forces de l’ordre et de secours, secours médico-psychologique, pompiers et personnels associatifs) » Tous les témoignages ont été recueillis par questionnaires.
18% des civils en état de stress post-traumatique
Résultats, « parmi la population civile, 18% des personnes présentaient un état de stress post-traumatique (ESPT), 20% avaient des troubles dépressifs ou anxieux sans ESPT et 25% avaient consulté un médecin pour un problème de santé somatique qu’elles considéraient comme lié aux événements ». Et « parmi les intervenants, 3% ont présenté un ESPT et 14% au moins ont eu un trouble anxieux. La moitié a reçu un soutien psychologique suite aux attentats ».
« Cette étude a permis de souligner l’importance de discerner toutes les victimes potentielles d’attentats terroristes (personnes directement menacées ou témoins) et de leur proposer une prise en charge médico-psychologique éventuelle. Elle a aussi fait ressortir la nécessité de sensibiliser les professionnels de santé aux conséquences du psycho-traumatisme pour qu’ils soient à même d’assurer un relais thérapeutique efficace. »
A noter : l’état de stress post-traumatique se caractérise par « des pensées intrusives, des réactions neurovégétatives intenses, des conduites d’évitement et des perturbations de la cognition et de l’humeur ».
*selon le critère A de l’état de stress post-traumatique (ESPT) du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
Source : Bulletin épidémiologique Hebdomadaire, numéro 38-39, 13 novembre 2018
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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