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Accueil » Médecine » Neurologie » Jeux-vidéo : une atteinte à la matière grise ?
jcj/shutterstock.com
Plébiscités pour stimuler les capacités de concentration et booster la réactivité cérébrale, les jeux-vidéo seraient paradoxalement responsables d’une destruction de la matière grise. C’est en tout cas la conclusion faite par des chercheurs québécois.
« Les neurologues devraient réfléchir à deux fois en conseillant à certains patients de privilégier les jeux-vidéo pour stimuler leur activité cérébrale », notent des scientifiques de l’Université de Montréal. « Ces programmes sont certes reconnus pour certains bénéfices cognitifs comme stimuler l’attention visuelle et la mémoire à court terme. Mais dans beaucoup de cas, cette pratique devant l’écran fait plus de mal que de bien. »
Après 90 heures de jeu…
Pour mesurer l’ampleur des dégâts, l’équipe du Pr Greg West a sélectionné 100 volontaires. Tous ont dû jouer un total de 90 heures (non consécutives bien sûr) à Call of Duty, Killzone, Borderlands 2 et Super Mario 3D. L’examen de neuro-imagerie a permis d’observer leurs structures cérébrales, comparé à un groupe contrôle non exposé aux jeux-vidéo.
Résultats, après un tel nombre d’heures passées devant l’écran, plongés dans un univers fictif et guidés par la pression du défi à relever, « les joueurs évoluaient par réflexe plus que par logique dans l’espace comparés aux novices, signe d’une diminution de la matière grise au sein de l’hippocampe ». Dans cette partie du cerveau siègent les neurones, moteur de l’intelligence et des capacités de compréhension. L’hippocampe régit aussi l’orientation spatiale et la mémoire épisodique.
Ces résultats sont inquiétants quand on sait que « l’appauvrissement de la matière grise constitue un facteur de risque de pathologies mentales comme la dépression, la schizophrénie, le syndrome de stress post traumatique et la maladie d’Alzheimer ». Atteintes contre lesquelles les scientifiques « déconseillent fortement la prescription de jeux vidéo en guise de stimulant cognitif ».
Source : Molecular Psychiatry, le 7 août 2017
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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