La chasse à l’ambroisie est ouverte

21 juin 2013

Ambroisie : 12% des Français sont allergiques à cette plante ©Observatoire de l’ambroisie

Ce samedi 22 juin se tient la journée internationale sur l’ambroisie. Cette plante invasive dont le pollen est particulièrement allergisant envahit les régions françaises. C’est d’ailleurs en ce moment qu’il convient d’éliminer les plants, avant le démarrage de la floraison. Mode d’emploi.

Il suffit de quelques grains de pollen d’Ambrosia artemisiifolia L. pour que les manifestations allergiques apparaissent chez les sujets sensibles. Le pic se situant généralement en août-septembre. Les plus courantes sont des rhinites, des conjonctivites, ou des symptômes respiratoires tels que la trachéite, toux et parfois urticaire ou eczéma. Dans 50% des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition d’un asthme ou provoquer son aggravation. En France, la région Rhône-Alpes est la plus affectée, avec en 2011, plus de 200 000 patients pris en charge.

Quelles méthodes d’arrachage ?

Aujourd’hui, cette plante s’étend peu à peu à l’ensemble du territoire, où elle colonise une grande variété de terrains : espaces agricoles, terrains vague, chantiers de construction… Face à cet envahisseur, les pouvoirs publics se mobilisent.

Un observatoire de l’ambroisie a d’ailleurs été créé en 2011 afin de coordonner les actions. Ce dernier souligne que « pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l’expansion de cette espèce, les plants d’ambroisie doivent être systématiquement détruits. Il est en effet possible de les éliminer dès le mois de juin, quand ils sont suffisamment développés pour être reconnaissables et avant le démarrage de la floraison à la mi-juillet ».

« La destruction peut se faire par arrachage, tontes ou fauchages répétés », indique l’Observatoire. « La lutte chimique peut être utilisée en dernier recours ». Même si la pollinisation n’a pas encore débuté, il est fortement recommandé de porter des gants de jardinage. « Par précaution, les personnes allergiques au pollen doivent évidemment s’abstenir de tout contact avec la plante, même non fleurie ». Par ailleurs, les terrains ne doivent pas être laissés nus ou en friche, mais être couverts systématiquement : paillage, copeaux de bois, légumineuses… « La durée de vie dans les sols des semences d’ambroisie étant de plusieurs années, les actions de lutte doivent être menées sur le long terme ».

 Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé, ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, INRA, Observatoire de l’ambroisie, 18 juin 2013

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