La chirurgie réfractive, pour y voir plus clair

03 octobre 2014

Myope, hypermétrope ou encore astigmate, vous devez porter lunettes ou lentilles en permanence sous peine de ne rien voir. Une autre solution existe. La chirurgie réfractive permet, dans de nombreux cas de corriger les anomalies de la réfraction oculaire. Explications.

Deux techniques d’intervention existent pour corriger les anomalies visuelles telles que la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, et parfois la presbytie. D’abord, la chirurgie cornéenne. « Réalisée à l’aide du laser Excimer, la puissance optique de l’œil est modifiée en remodelant la forme de la cornée », explique le Pr Michel Weber, chef du service d’ophtalmologie du CHU de Nantes. « Le laser est appliqué à la surface de l’œil ou sous un volet cornéen découpé. » Cette technique est utilisée pour les myopies faibles à moyennes, l’astigmatisme modéré et l’hypermétropie faible.

Pour les myopies et hypermétropies fortes, une autre technique peut être mise en œuvre. Il s’agit de la chirurgie intraoculaire (implant intraoculaire ou chirurgie du cristallin). « Elle consiste à mettre en place des implants synthétiques à l’intérieur de l’œil », indique le Pr Weber. « Les implants peuvent être placés en avant du cristallin ou après son extraction. »

Puis-je me faire opérer ?

« Le patient doit avoir au moins 18 ans, une myopie ou autre amétropie non évolutive depuis deux ans et un examen ophtalmologique normal en dehors de son défaut optique », souligne l’ophtalmologiste. Pour s’assurer de remplir ces critères, il faut consulter un chirurgien réfractif. A savoir, « les patients qui ont une mauvaise vision avec leur correction (amblyopes) ne peuvent pas espérer une meilleure vision après la chirurgie ».

Avant l’opération, le patient doit suivre un bilan pré-opératoire, qui déterminera la faisabilité de l’opération (en recherchant les contre-indications éventuelles) ainsi que la technique opératoire. A cette occasion, différents examens seront réalisés, comme une topographie cornéenne, une biométrie oculaire et un fond d’œil. Au cours de cette même consultation, les modalités de l’intervention, la récupération visuelle, les effets secondaires et les complications éventuelles seront expliqués.

Cette intervention n’est pas prise en charge par la sécurité sociale, mais certaines mutuelles en remboursent cependant une partie. Renseignez-vous auprès de votre complémentaire. Sachez enfin, que « le chirurgien n’a pas le droit de faire d’arrêt de travail après l’intervention ».

  • Source : CHU de Nantes, 25 septembre 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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