La cigarette électronique, seulement pour le sevrage tabagique

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C’est par un communiqué laconique que l’Académie nationale de pharmacie s’est positionnée face à l’usage de la cigarette électronique. Selon elle, et même si le procédé constitue « un élément important de la minimisation des risques (liés au tabac n.d.l.r.) », son usage devrait être réservé au « seul sevrage tabagique ».

Avec ses 73 000 victimes chaque année dans l’Hexagone, le tabagisme fait office de fléau qu’il est plus que jamais urgent de combattre. Et dans cette bataille, la cigarette électronique apparaît aux yeux de beaucoup comme une arme de choix. L’une des principales raisons étant que l’apport de nicotine se fait sans combustion de feuilles de tabac. Cela évite ainsi l’inhalation d’oxyde de carbone et de nombreux produits toxiques (goudrons, hydrocarbures polycycliques…).

Pour autant, l’Académie craint – comme les pouvoirs publics et de nombreux spécialistes – que ce procédé ne se présente comme une porte d’entrée au tabagisme dit « classique ». C’est pourquoi, « leur usage devrait être réservé exclusivement aux personnes en cours de sevrage tabagique ». Par ailleurs, « elle devrait être interdite en tout lieu où l’usage du tabac est interdit ».

Enfin elle recommande que :

• « la composition qualitative et quantitative des produits utilisés dans les recharges soit précisée et contrôlée dans le cadre de la norme AFNOR ;
• la température obtenue à la sortie de l’atomiseur soit contrôlée et limitée afin d’éviter la transformation de la glycérine en acroléine, substance très toxique ».

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  Source : Académie nationale de pharmacie, 5 février 2015

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  Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon