La pneumonie en 10 points

12 novembre 2021

Principalement d’origine bactérienne, la pneumonie constitue la maladie infectieuse la plus meurtrière du monde chez l’enfant. Piqûre de rappel sur cette pathologie à l’occasion de la journée mondiale dédiée de ce 12 novembre.

Le calendrier veut que la Journée mondiale de la pneumonie tombe le 12 novembre, date de clôture de la COP26*. Au centre des discussions menées depuis le 31 octobre, l’amélioration de la qualité de l’air et la lutte contre le réchauffement climatique dans le but de préserver la santé humaine. Voici ce qu’il faut savoir sur cette infection respiratoire aigüe :

  • La pneumonie est caractérisée par une accumulation de pus et de liquide dans les poumons, à l’origine d’une diminution de l’oxygénation des cellules de l’organisme ;
  • Les principaux symptômes de la pneumonie relèvent d’épisodes de toux, avec ou sans expectorations, des dyspnées et des douleurs thoraciques, associées à de la fièvre, des myalgies (douleurs musculaires) et des phases asthéniques (état de faiblesse générale) ;
  • Certaines formes de Covid-19 peuvent s’aggraver en pneumonie, situation extrêmement grave étant donné que le taux de décès dans cette population est compris entre 20 et 40% ;
  • En 2019, la pneumonie a coûté la vie à 2,5 millions de personnes dans le monde, dont 672 000 enfants. Et la crise de la Covid-19 n’est pas venue arranger les choses : la propagation du SARS-CoV-2 a en effet provoqué 2 millions de décès supplémentaires sur la seule année 2020.
  • La pneumonie peut trouver son origine dans l’infection par des bactéries, des champignons, des virus. La transmission se fait par voie aérienne ou par des gouttelettes émises par des toux et des éternuements. Des cas de contamination par le sang sont aussi rapportés à la naissance ;
  • La pollution de l’air constitue le premier facteur de risque de décès liés à la pneumonie. En 2019, près d’un tiers des décès dus à la pneumonie étaient attribuables à l’air pollué (soit 749 200 morts). La pollution de l’air domestique a contribué à 423 000 de ces décès tandis que la pollution de l’air extérieur a contribué à 326 000 décès. Le tabagisme des parents constitue également un important facteur de contamination auprès des enfants ;
  • Les populations les plus vulnérables sont les personnes âgées, les enfants et les patients immunodéprimés** ;
  • Les pays en voie de développement restent les plus exposés à l’échelle du globe. Précisément, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, mais aussi en Asie du Sud, la pollution de l’air contribue à plus de la moitié des cas de décès par pneumonie ;
  • La prévention de la pneumonie repose sur l’accès à « la vaccination, un état nutritionnel satisfaisant et une amélioration des facteurs environnementaux », décrit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ;
  • La prise en charge de la pneumonie repose sur la prescription d’antibiotiques lorsque la maladie est d’origine bactérienne. L’hospitalisation intervient dans les formes plus graves.

*26ème Conférence des parties pour le climat des Nations Unies, organisée à Glasgow (Ecosse) du 31 octobre au 12 novembre 2021

**malnutrition, VIH-SIDA, rougeole…

  • Source : stoppneumonia.org, le 12 novembre 2021 - Organisation mondiale de la Sant (OMS), site consulté le 10 novembre 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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