La pollution de l’air responsable d’anxiété chez les enfants
30 septembre 2019
Lapina/Shutterstock.com
Ce n’est pas une mais trois études qui alertent simultanément sur l’impact de la pollution de l’air sur les enfants. Cette dernière affecterait directement – et rapidement- la santé mentale de nos petits.
Ce n’est désormais plus un mystère, la pollution atmosphérique est vectrice de problèmes de santé à plus ou moins long terme. Ainsi, trois études ont été conduites par des chercheurs de l’Université de Cincinnati aux Etats-Unis sur l’impact direct sur la santé cognitive des enfants !
La première révèle que les pics de pollution sont associés à une augmentation des troubles psychiatriques (anxiété, comportements suicidaires…) chez les enfants. Et ce… dans les 2 jours suivants ! En fait, les auteurs ont relevé une augmentation de la fréquentation des urgences pédiatriques pour des raisons psychologiques lors des épisodes de pollution. Une situation particulièrement marquée dans les milieux défavorisés.
Anxiété et dépression jusqu’à l’adolescence
Un résultat confirmé par un travail conduit par un autre département de l’Université de Cincinnati. En utilisant l’imagerie cérébrale, les scientifiques ont pu observer un lien entre une exposition récente au trafic routier et l’apparition d’une « anxiété généralisée » chez des enfants par ailleurs en bonne santé ! En fait, les auteurs ont noté « des concentrations plus élevées de myoinositol, un marqueur de la réponse inflammatoire cérébrale à la pollution du trafic. »
Dernier travail, toujours conduit à Cincinnati, celui de la division « pédiatrie générale ». Il montre que l’exposition aux gaz d’échappement au début de la vie et au cours de la petite l’enfance était significativement associée à un risque de dépression à l’âge de 12 ans !
« Ensemble, ces études contribuent à la masse croissante de preuves selon lesquelles l’exposition à la pollution de l’air au début de la vie peut contribuer à la dépression, à l’anxiété et à d’autres problèmes de santé mentale », explique le Dr Patrick Ryan, auteur du premier travail. Il appelle à la mise en place de politiques de prévention axées sur le jeune public.
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Source : Université de Cincinnati, 25 septembre 2019
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet