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Mais d’abord, qu’entend-on par spiritualité ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) en propose une définition : c’est « la perception d’un individu de la vie dans le contexte de la culture et des systèmes de valeurs de la société et en relation avec les objectifs, les attentes, les normes et les préoccupations de l’individu ». En d’autres termes, cela correspond à la quête de sens, l’affirmation des valeurs et des croyances de chaque personne singulière. Ce peut être la croyance religieuse mais pas seulement. La méditation, par exemple, peut prendre une dimension spirituelle.
Dans l’étude menée par l’American Heart Association et publiée dans le journal Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, 200 Italiens, hommes et femmes, âgés de 71 ans et plus et victimes d’un AVC, ont rempli un questionnaire mesurant leurs degrés de spiritualité, de dépression et leur qualité de vie sur une période de deux ans, entre 2016 et 2018. Leurs aidants, le plus souvent familiaux, ont également rempli ce questionnaire. L’étude ayant été menée en Italie, les personnes interrogées étaient majoritairement des croyants catholiques.
Qu’apprend-on avec travail ? Que la vie spirituelle semble bien offrir un effet protecteur, pour les malades comme pour leurs aidants. Dans le détail, elle montre une relation forte entre le degré de spiritualité et la qualité de vie, même si les aidants étaient déprimés ; les survivants d’un AVC avec un niveau élevé de spiritualité ont déclaré une meilleure qualité de vie psychologique même lorsque leurs aidants ont signalé des symptômes de dépression ; les aidants avec un niveau élevé de spiritualité ont déclaré une meilleure qualité de vie physique et psychologique.
En revanche, les survivants d’un AVC avec un faible niveau de spiritualité avaient une qualité de vie globale plus faible, tout comme leurs aidants présentant des symptômes de dépression. Ainsi, explique Gianluca Pucciarelli, chercheur à l’université de Rome et auteur principal de l’étude, « lorsque les aidants se sentent déprimés, ce qui est courant pour les soignants d’un AVC, la spiritualité du malade a fait la différence, que cela soit associé à une qualité de vie meilleure ou moins bonne. Cela démontre le rôle protecteur important de la spiritualité dans la maladie et pourquoi nous devons l’étudier davantage ».
A noter : En France, des « plateformes de répit » ont été créées pour soutenir les aidants des personnes malades ou vieillissantes. Il y aurait environ 11 millions d’aidants dans le pays.
Source : Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, le 26 mai 2020
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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