La toxine botulique descend dans les genoux

25 février 2016

Connue pour son action anti-rides, la toxine botulique inspire des médecins du sport britanniques. Ce produit vient en effet d’être testé dans la prise en charge du syndrome rotulien. Il est caractérisé par des douleurs chroniques du genou, dont souffrent notamment les coureurs cyclistes et les marathoniens. Les résultats apparaissent prometteurs.

Aussi appelée syndrome douloureux fémoro-patellaire (SDFP), cette affection se manifeste au niveau de la rotule. La douleur siège donc sur le devant du genou. Son intensité augmente avec la mobilisation de cette articulation.

Dans la mesure où cette blessure peut aussi toucher des personnes sédentaires, elle est très courante. Elle représenterait même 25% à 40% de l’ensemble des problèmes de genou en médecine du sport. Les femmes seraient plus fréquemment concernées que les hommes.

Fin des douleurs

Au cours de leur étude, le Dr Jo Stephen et ses collaborateurs de l’Imperial College et de la Fortius Clinic de Londres ont administré de la toxine botulique dans l’articulation du genou à 45 patients. Des sportifs pour les plupart, traités auparavant par kinésithérapie, par anti-inflammatoires voire par injections de stéroïdes.

Il en ressort que 7 patients sur 10  n’ont plus nécessité de séance de kiné au cours du traitement, étalé sur 5 ans. Ces participants rapportent même une disparition totale de la douleur. Un résultat à prendre avec des pincettes étant donné la petite taille de la cohorte. Par ailleurs, les auteurs rapportent ne pas connaître à ce stade, l’impact de ce traitement sur l’activité des muscles situés autour de l’articulation. Un point qu’il reste à explorer lors d’une étude complémentaire.

  • Source : Imperial College of London, 22 février 2016 - Revue Médicale Suisse, 16 juillet 2014

  • Ecrit par : David Picot – Validé par : Dominique Salomon

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