La traque du moustique tigre dans le Sud de la France
17 juin 2015
Le moustique tigre est aussi gros qu’une pièce d’un centime d’euro ©JB Ferré, EID Méditerranée
Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre ne cesse de progresser dans le Sud de la France. Vecteur de la dengue et du chikungunya, il inquiète de plus en plus les autorités sanitaires du pays.
« Depuis 2004, le moustique vecteur Aedes albopictus s’est progressivement implanté dans plusieurs départements méditerranéens, puis il a étendu son implantation», explique l’Agence régionale de Santé (ARS) du Languedoc-Roussillon. « En mai 2015, il est implanté dans 20 départements : Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées Orientales, Haute-Garonne, Lot et Garonne, Drôme, Ardèche, Isère, Savoie, Rhône, Saône et Loire et Gironde. » Fort heureusement la France n’a pas encore déclaré d’épidémies dans ces départements.
Rappelons cependant qu’en 2010 dans les Alpes-Maritimes et le Var, deux cas autochtones de dengue et deux autres de chikungunya ont été identifiés. En 2013 et en 2014, dans les Bouches-du-Rhône, un cas autochtone de dengue a été recensé. En 2014, la ville de Montpellier a enregistré 11 cas de chikungunya.
Autant de données épidémiologiques qui ont amené les autorités à réagir et à mettre en place un système de surveillance. « Ce dernier vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir le plus précocement possible pour ralentir sa progression géographique », précise l’ARS du Languedoc-Roussillon. Ainsi, l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID), missionnée par les Conseils généraux, surveille et cartographie l’implantation du moustique et son évolution. Lors d’un cas avéré de dengue ou de chikungunya validé par l’ARS, l’EID réalise un traitement anti-larvaire et/ou anti-adulte autour des zones habitées concernées. Par ailleurs, un site de signalement de la présence de moustiques tigres a été mis en œuvre pour les particuliers à l’adresse suivante : www.signalement-moustique.fr.
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Source : ARS Languedoc-Roussillon, 15 juin 2015
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche