Le cancer du rein, une maladie longtemps silencieuse
03 octobre 2022
Favorisé par le tabagisme ou encore l’obésité, le cancer du rein est une tumeur dont la plupart des diagnostics restent dus au hasard.
Lorsque plusieurs cas surviennent dans une même famille, un dépistage du cancer du rein peut être proposé aux autres membres car c’est le signe d’une forme héréditaire, qui concerne 2% des cas. En dehors de ces situations, « le plus souvent, le cancer du rein est découvert par hasard au cours d’une échographie ou d’un scanner de l’abdomen réalisé pour une autre raison », indique l’Institut national du Cancer (INCa). Comme la recherche de calculs rénaux ou des examens faisant suite à des troubles néphrétiques. « Dans les autres cas, il peut être révélé par des symptômes (qui interviennent lorsque la tumeur devient volumineuse ndlr) ou par la découverte de métastases. »
Les symptômes « les plus classiques sont la présence de sang visible dans les urines (hématurie), une douleur au niveau des flancs ou la présence d’une masse lombaire palpable », décrit la Fondation pour la recherche sur le cancer.
De quoi s’agit-il ? Tout d’abord il faut rappeler que le rein, organe que nous avons en deux exemplaires, régule la pression artérielle et filtre le sang en éliminant les sels minéraux en excès et les déchets produits par le métabolisme . N’importe quelle cellule d’un rein peut devenir cancéreuse et se multiplier, permettant le développement de tumeurs malignes « qui grossissent souvent lentement ».
On estime que le cancer du rein touche environ 10 000 personnes chaque année en France. Quelques facteurs de risque bien identifiés favorisent cette tumeur : la consommation de tabac, le surpoids ou l’obésité et le fait d’être traité par dialyse depuis plus de trois ans.
Traitements et pronostic
Une fois diagnostiqué, ce cancer « est le plus souvent traité par la chirurgie lorsqu’il est localisé ou localement avancé », informe l’INCa. Mais lorsque le cancer a formé des métastases, l’opération chirurgicale ne suffit plus. Dans ce cas, « le traitement repose sur des médicaments de thérapies ciblées et d’immunothérapie, associés ou non à la chirurgie », ajoute l’institut.
Bien que ce cancer soit souvent diagnostiqué par hasard, son « pronostic (…) est plutôt bon avec un taux de guérison relativement élevé », indique le Vidal. En effet, le cancer du rein « est associé à un bon pronostic lorsqu’il est diagnostiqué à un stade localisé, ce qui est le cas de plus de la moitié des patients », précise l’INCa. Mais « le pronostic est moins bon lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade plus avancé. »
A noter : Le cancer du rein concerne deux fois plus les hommes que les femmes.