Le coeur des femmes âgées souffre de la sédentarité

27 février 2019

Si vous êtes trop sédentaire, vous augmentez votre risque de développer une maladie cardiovasculaire ou de souffrir d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Notamment si vous restez des heures sans bouger de votre fauteuil ou de votre bureau ! Mais bonne nouvelle, il suffit de vous lever régulièrement quelques minutes pour protéger votre cœur.

Vous restez souvent assis de longues heures devant votre ordinateur ? Il est pourtant essentiel de réduire les périodes de sédentarité absolue, assise ou allongée, pour protéger votre cœur. Comment faire ?

Adaptez le ode cocooning : pour ne pas dépasser 2 heures consécutives en position assise, laissez la bouteille d’eau, la théière, la corbeille de fruit ou la tablette de chocolat dans la cuisine pour avoir à vous lever en cas d’envie ! Prévoyez aussi des sessions d’étirement, en musique si cela vous motive. Autre astuce, levez-vous pour téléphoner au lieu de rester lové dans les coussins. Et si vous êtes accompagné, proposez-vous pour aller chercher la télécommande, une tisane ou un encas.

Ces conseils sont essentiels, notamment pour les femmes ! En effet, l’impact de la sédentarité longue et chronique sur la santé cardiovasculaire n’est pas anodin dans la population féminine, à partir d’un certain âge en particulier. Une étude récemment menée par des chercheurs américains de l’Université de Californie (San Diego) le prouve.

Au cours de ce travail, 5 638 femmes âgées de 63 à 97 ans ont été suivies pendant 5 ans. Aucune n’avait d’antécédent cardiovasculaire. Dans un premier temps, un capteur de mouvements rapportait l’activité 24 heures sur 24 pendant 7 jours consécutifs. Puis au fil du temps, la survenue des accidents et des maladies cardiovasculaires a fait l’objet d’un suivi.

« Les femmes les plus sédentaires étaient nettement plus exposées aux risques cardiovasculaires », note le Pr John Belletière, principal auteur de l’étude. « En moyenne, à chaque heure supplémentaire passée assise ou allongée, le risque augmentait de 12%. » Et le nombre d’heures consécutives passées sans jamais se lever entrent aussi en ligne de compte : « les phases assises sans interruption augmentaient le risque de 52%, comparé à des moments de sédentarité interrompus de moments debout, même brefs. »

Mesdames, debout ! Selon les scientifiques, passer une heure de moins assise suffit à diminuer le risque cardiovasculaire de 12%. « Se lever et bouger, même à raison de quelques minutes par jour, a un effet protecteur pour le coeur. Ces données pourraient orienter les messages de prévention adressées aux femmes âgées. »

A noter : en France, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité féminine, devant le cancer du sein. Et l’incidence de ces pathologies ne cesse de prendre de l’ampleur : en 15 ans, le taux d’infarctus a triplé chez les femmes.

*National Heart, Lung and Blood Institute (NHLBI)

  • Source : Circulation, le 19 février 2019 – Fédération française de cardiologie, site consulté le 25 février 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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