Le piercing en 3 points

04 juin 2019

Vous avez envie de vous faire piercer ? Passons par la case information pour commencer. Les localisations possibles, les règles d’hygiène et les risques pour la peau…

A quel endroit ?

En pratique, tout endroit de la peau peut être piercé. Au choix sur le visage : le lobe des oreilles, l’hélix auriculaire, la langue ou encore les lèvres, le menton, l’arcade sourcilière, les narines ou la racine du nez. Le nombril pour le ventre, la nuque ou encore les doigts. Mais aussi les mamelons et les organes génitaux.

Indispensable hygiène

Choisissez un vrai studio et non des perceurs ambulants, pour vous assurer que le professionnel respecte bien le décret du 19 février 2008 du Code de santé publique, contenant toutes les règles d’hygiène. Mais aussi l’article R.1311-2 qui impose la déclaration officielle de leur activité.

Evitez ensuite les échanges de bijoux, appliquez une pommade cicatrisante et pratiquez des bains de bouche si votre piercing est buccal. En cas de croûte, ne les arrachez pas pour laisser le temps à la cicatrisation de faire son œuvre.

Des risques cutanés

En transperçant la peau et les muqueuses, le piercing créé un risque infectieux non négligeable. Entre 10 et 25% des percés seraient concernés par une infection. L’origine ? L’introduction involontaire d’un micro-organisme extérieur lors du geste. La contamination peut aussi être secondaire pendant la cicatrisation, lors des soins ou si la personne joue trop avec son bijou. Le germe le plus souvent contracté est le staphylocoque doré. Les risques sont la septicémie, l’endocardite, l’ostéomyélite, mais aussi celui de transmission virale comme l’hépatite B, C, D ou le  virus du SIDA.

Concernant les piercings génitaux, la bactérie Escherichia coli est souvent retrouvée. Pour rappel, ces localisations induisent un risque hémorragique important car le piercing est effectué près de zones gorgées de sang.

Toutes localisations confondues, les principaux symptômes d’une infection sont la survenue d’un érythème, d’un œdème, d’une douleur et d’un échauffement localisé. Dans ce cas, consultez votre dermatologue. Le piercing est retiré, et il est conseillé d’effectuer des prélèvements biologiques.

A noter : au total, 35% des complications infectieuses surviennent au niveau de l’oreille mais ne deviennent sévères que dans 1% des cas. En revanche, ces infections sévères sont plus fréquentes pour d’autres sièges comme le nombril (40%) et le nez (12%) notamment.

  • Source : www.antibio-responsable.fr/

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche

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