Le vaccin, une arme nécessaire

22 avril 2014

Elle sauve 2 à 3 millions de vies chaque année dans le monde ! « Elle », c’est la vaccination. Un acte individuel – et simple – qui résonne sur le collectif. Mais au fait, c’est quoi un vaccin ? Est-ce un médicament ? Tous les vaccins sont-ils les mêmes ? Réponses, à l’occasion de la semaine européenne de la vaccination du 22 au 26 avril 2014 dont le slogan cette année est « Etes-vous à jour ? »

« Le vaccin ne soigne pas » nous précise le Dr André Prost, administrateur du Fonds mondial pour les vaccins (GAVI) Fund Affiliates. « La vaccination permet de lutter contre des maladies potentiellement graves et qui, pour certaines, ne peuvent pas être traitées autrement.  A part les vaccins, on n’a rien pour se protéger contre les virus ! C’est une catégorie thérapeutique dont on ne peut se passer. »

Le principe du vaccin consiste à introduire dans le corps une forme inoffensive d’un agent infectieux. « C’est en fait une médecine par les semblables » continue le Dr Prost. « Cette inoculation déclenche une réponse du système immunitaire. Cette dernière se traduit par la formation d’anticorps spécialement dirigés contre la maladie. »

Il existe deux types de vaccin :

  • Ceux réalisés à partir d’un agent inactivé (ou tué). Plusieurs injections, par voie intramusculaire ou sous-cutanée, sont nécessaires pour obtenir une immunisation suffisante (c’est le cas par exemple du vaccin poliomyélitique injectable). Parfois des rappels sont aussi indispensables ;
  • Ceux à partir d’un agent atténué (ou vivant). Ils créent une infection a minima, très proche de l’infection naturelle, sans ses dangers. Citons le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons  (RRO).

N’oublions pas enfin le rôle (primordial) des adjuvants et des conservateurs. Les adjuvants sont des substances ajoutées dans le vaccin pour optimiser la réponse immunitaire. Ils permettent donc d’augmenter l’efficacité et la durée de la protection. Quant aux conservateurs, ils sont utilisés pour assurer la qualité des vaccins et empêcher qu’ils ne soient contaminés.

Se faire vacciner pour protéger les autres…

La vaccination est un acte de protection individuel bien sûr, mais aussi collectif. Se faire vacciner, c’est le meilleur moyen de se protéger soi-même. Mais une vaccination massive protège aussi la population toute entière. Elle ralentit (voire empêche) la propagation de l’agent infectieux.

Et qui vaccine ? En fait, les vaccinations peuvent être effectuées par un professionnel de santé : médecin généraliste, sage-femme, pédiatre, gynécologue, gériatre, infirmier… :

  • dans les centres de vaccination publics. Vous trouverez leurs coordonnées auprès des mairies, agences régionales de santé (ARS) ou conseils généraux;
  • dans les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) pour les enfants de moins de 7 ans ;
  • dans les services de médecine du travail ;
  • dans les centres de vaccination pour les voyageurs.
  • Source : Interview du Dr André Prost, 2 avril 2014 – OMS

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

Aller à la barre d’outils