L’épidémie de Sida ne recule pas en France
28 mars 2019
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Les dernières données publiées par Santé publique France révèlent que le nombre de découvertes de séropositivité au VIH entre 2010 et 2017 est resté stable dans l’Hexagone. Autre constat alarmant, un tiers de ces découvertes sont encore trop tardives.
« En 2017, environ 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH », indique Santé publique France. Un nombre stable depuis 2010, malgré une augmentation de 12% de l’activité de dépistage des laboratoires de biologie médicale dans cette même période. « Ce constat laisse supposer que l’augmentation du dépistage a sans doute peu bénéficié aux populations les plus exposées au VIH », suspecte Santé publique France.
Qui sont les populations les plus concernées ? Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2017, 3 600 (56%) ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, 2 600 (41%) lors de rapports entre hommes et 130 (2%) par usage de drogues injectables.
Des dépistages tardifs. « 30% des personnes ont été diagnostiquées en 2017 à un stade avancé de l’infection à VIH », révèle Santé publique France. « La moitié des découvertes de séropositivité (52%) a concerné des personnes déclarant n’avoir jamais été testées auparavant. » Un constat accablant puisque le pronostic vital des séropositifs est étroitement associé à la précocité du diagnostic et de la prise en charge.
La solution ? Lever les freins au dépistage !
Pour favoriser la pratique de tests fréquents associée à un dépistage précoce, les outils mis à disposition doivent encore être développés. Mais surtout, ceux-ci doivent être promus auprès des populations à risque.
« Parallèlement au dépistage et au traitement des personnes séropositives, la promotion des autres outils de prévention disponibles (préservatif, prophylaxie pré-exposition, traitement post-exposition) doit se poursuivre », ajoute Santé publique France. « C’est l’ensemble de ces mesures qui permettra de réduire à terme le nombre de nouvelles contaminations par le VIH, qui sera suivie ensuite par une diminution du nombre de découvertes de séropositivité », conclut l’organisme.
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Source : Santé publique France, 28 mars 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche