L’EPO, au secours des prématurés ?

27 août 2014

L’érythropoïétine, une hormone plus connue sous le nom d’EPO, pourrait limiter les complications cérébrales chez certains prématurés. C’est en effet ce que suggère une équipe suisse qui a fait l’expérience auprès de 165 nourrissons.

 L’EPO est une hormone naturellement produite par les reins. Indiquée dans la prise en charge de certaines anémies, elle est surtout réputée pour ses caractéristiques de dopant. Et pour cause, par son action sur la moelle osseuse, l’EPO provoque une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang, améliorant ainsi la capacité de ce dernier à transporter l’oxygène. Par voie de conséquence, cet apport supplémentaire d’oxygène favorise la performance, musculaire notamment.

A l’Université de Genève, le Pr Susan Hüppi et son équipe du département pédiatrie ont vérifié si ces propriétés de l’EPO lui permettaient de prévenir les complications cérébrales liées à la prématurité. Leur résultat est probant : par rapport à un groupe témoin ayant reçu un placebo, le fait d’administrer 3 doses d’EPO immédiatement après la naissance a réduit les dommages cérébraux des nourrissons. Ces derniers ayant été évalués par imagerie par résonnance magnétique (IRM).

Rappelons que chaque année en France, 55 000 à 60 000 enfants naissent prématurés. C’est-à-dire avant 37 semaines d’aménorrhée, ce qui représente la fin du huitième mois de grossesse. Les spécialistes parlent également de grande prématurité avant 32 semaines et d’extrême prématurité avant 28 semaines.

 

  • Source : JAMA, 26 août 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils