Les moustiques dévoilent leur mécanisme de résistance

24 juillet 2015

La capacité des moustiques à résister aux insecticides représente une menace sérieuse pour la prévention des maladies telles la dengue, le paludisme ou encore le chikungunya. C’est pourquoi l’identification par des scientifiques de marqueurs génétiques de cette résistance ouvre des perspectives prometteuses.

La détection et le suivi des résistances développées par les moustiques sont essentiels pour mieux les gérer. Problème, certains mécanismes de résistance sont aujourd’hui encore, mal compris. Les facteurs génétiques de ce phénomène lié à la dégradation des insecticides par l’intermédiaire d’enzymes de détoxification restent encore obscurs.

Des chercheurs du CNRS, de l’IRD, de l’Université Claude Bernard (Lyon), de l’Université Joseph Fournier (Grenoble) et de l’Institut Pasteur de Guyane ont donc entrepris d’identifier ces facteurs. Pour cela, ils ont travaillé à partir du moustique Aedes aegpti, proche cousin du moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya dans les zones tropicales. Les scientifiques ont ciblé, par bio-informatique plus de 760 gènes. Ils ont ainsi réussi à identifier des gènes susceptibles d’intervenir dans la résistance.

Ces travaux représentent une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes génétiques développés par les moustiques pour s’adapter aux insecticides. Ils ouvrent de nouvelles perspectives pour les détecter de manière précoce, via des tests moléculaires par exemple. Cela permettrait d’adapter les traitements aux différents phénomènes de résistance.

  • Source : Genome Research, 22 juillet 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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