











© Jacob Lund/Shutterstock.com
La gestion de la pression représente une clé majeure de la réussite sportive. Illustration en athlétisme où par exemple, la qualification aux Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris peut être soumise à des minima. Autrement dit, des performances minimales que les athlètes doivent accomplir, lors de compétitions précédentes : courir telle distance en tel chrono, ou sauter telle ou telle hauteur… « Cela engendre une réelle pression », souligne Esther Brelet, psychologue et préparatrice mentale. Au même titre que d’autres formes de stress, financières notamment, liées à la crainte de perdre des sponsors.
« Le stress et l’anxiété pré-compétitive sont récurrents chez les sportifs de haut-niveau mais aussi parmi les amateurs », observe-t-elle. Cela peut se manifester par un cœur qui s’emballe, des jambes soudainement sans ressort, des mains moites, une sensation de trou noir, etc. Autant de symptômes susceptibles de nuire à la performance. Pour autant, le travail de préparation mentale ne consiste pas à supprimer totalement ce stress, qui peut par ailleurs aider à la concentration, par exemple. « Il s’agit surtout d’apprendre à le gérer et à l’appréhender de façon positive », glisse la psychologue.
Pour cela, les champions s’appuient sur de nombreux leviers, que ce soit les jours précédents la compétition ou surtout juste avant :
Selon Esther Brelet, « ces aspects se travaillent en séance pour les ancrer et les associer à ce sentiment de confiance et de réussite ». Au même titre que l’entraînement physique, ils doivent ensuite être répétés en amont de la compétition. L’objectif est que le jour J, l’ensemble des rouages de cette préparation se mette en marche de manière quasi-automatique afin de ne pas gaspiller d’énergie de façon inutile.
Source : Interview Esther Brelet, 10 juin 2024
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet