Les terrains de sport synthétiques ne seraient pas cancérogènes
18 septembre 2018
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L’Anses vient de publier les résultats de son enquête visant à déterminer si les terrains de sport synthétiques présentent un risque pour la santé. Composés de petits granulés issus de vieux pneus broyés, ces espaces posaient question. Résultats, le danger serait « négligeable »… Même si des incertitudes demeurent.
En février dernier, l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait annoncé le lancement d’une enquête concernant les terrains de sport synthétiques et leur impact présumé sur la santé. C’est chose faite.
L’agence a recensé plus d’une cinquantaine d’études et expertises publiées au niveau international sur les risques liés aux terrains synthétiques. « Ces études concluent majoritairement à un risque négligeable pour la santé des sportifs et des enfants », avance l’Anses. « Les analyses épidémiologiques existantes ne mettent pas en évidence d’augmentation du risque cancérogène, en particulier des lymphomes et leucémies ».
Pas mal de zones d’ombre
L’Anses note néanmoins que dans les travaux qu’elle a consultés, « certaines limites méthodologiques » sont à déplorer. « Elles ne prennent pas suffisamment en compte la variabilité de la composition des terrains synthétiques. Ainsi, des incertitudes demeurent quant aux risques sanitaires potentiels associés à ces matériaux, en particulier en lien avec les émissions de composés volatils ».
Elle recommande donc « d’approfondir les connaissances », notamment en ce qui concerne « les utilisations spécifiques des granulats de pneus dans les aires de jeu. Très peu documentées à ce jour, ces utilisations impliquent des populations sensibles et concernent d’autres produits tels que les colles, colorants, liants, agents lissants. » Pas vraiment rassurant…