L’été indien : comment ne pas tomber malade ?
06 octobre 2023
Des températures fraîches le matin et en soirée et une hausse du thermomètre dans la journée. Des tenues d’été encore de sortie, un pull que l’on ne cesse de mettre et d’enlever, des chaussures fermées puis des nu-pieds le lendemain… L’été indien a tout pour vous faire tomber malade. Comment ne pas tomber dans le piège ?
Nous sommes début octobre, et nos vêtements d’été ne sont pas encore rangés au placard. Robes, t-shirt et bermudas sont encore dans les penderies pour rester confortables la journée, alors que le thermomètre affiche des températures affichent des températures d’un début d’été. Pour autant dans la matinée et la soirée, les températures chutent et nous sommes nombreux à nous faire avoir. Si vous habitez au bord de la mer et que vous avez l’occasion de vous baigner après une journée de travail : l’eau est encore bonne mais le léger vent pourra vous saisir à la sortie de l’eau ,vos bronches vous le feront sentir le lendemain.
Ces variations soudaines du mercure vont fragiliser votre organisme et le rendre plus vulnérable face aux agressions extérieures. Pour résister au mieux aux contrastes de température, pensez à aérer le matin le lieu dans lequel vous allez travailler afin que la température soit agréable et que vous n’ayez pas à mettre puis enlever trop de couches. Evitez au maximum d’allumer la climatisation la journée au bureau : votre corps sera d’autant plus en souffrance en sortant du travail s’il doit se réhabituer soudainement à une température élevée.
Si vous travaillez en extérieur, ne négligez pas la hausse des températures même s’il fait moins chaud que lors des phases de canicule : continuez de vous couvrir la tête, de vous hydrater et de faire des pauses régulièrement à l’ombre si vous n’avez pas d’autre choix que de travailler entre 14h et 16h. Comme le rappelle l’INRS, « au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés ».
Les pouvoirs du sport
En prévention des rhume, Covid, grippe, rhinopharyngite, vous pouvez également miser sur les activités physiques et les pratiques comme le yoga pour stimuler l’immunité de votre organisme. Toutes disciplines confondues, pratiqué à raison de 60 minutes par jour sur une intensité moyenne à modérée, le sport est connu pour « améliorer la circulation sanguine », soulignent Dino Masson et Mélissa Globensky, kinésiologues, sur le site www.brunet.ca. Ce qui « permet aux diverses substances du système immunitaire de circuler plus efficacement dans le corps. Cet effet positif semble d’ailleurs continuer à se faire sentir pendant quelques jours après l’exercice ».
Ce n’est donc pas un hasard s’il « est plutôt rare de voir une personne physiquement active subir une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS), comme des maux de gorge, un rhume ou une sinusite, en raison de cet effet immunoprotecteur ». En revanche, rien ne sert de forcer : cet effet s’inverse si votre pratique épuise votre corps. En cause : une augmentation des hormones du stress (cortisol…) liée à la stimulation en excès de l’organisme alors délétère pour le système immunitaire.
La stratégie de l’adaptation
Enfin, n’hésitez pas à réagir au jour le jour et à bien vous couvrir si les températures étaient amenées à redescendre. C’est quand le thermomètre chute, durant cette transition automne/hiver, que les taux d’infections virales et bactériennes augmentent. En cause : « le froid provoque aussi une diminution du diamètre des bronches, qui gêne parfois la respiration », renseigne le site Ameli.fr. Au niveau des voies respiratoires, les cils chargés d’éliminer les toxines sont moins efficaces : le risque de rhumes et de bronchites augmente en conséquence. De plus, « la concentration de la population dans des espaces confinés et peu ventilés (transports en commun notamment) augmente le risque de transmission des infections. »
A noter : malgré les températures quasi-estivales dans la plupart des régions de France, n’oubliez pas que les vaccinations contre les pneumocoques, le Covid-19 et bientôt la grippe sont ouvertes aux plus vulnérables (patients immunodéprimés, patients atteints de maladies chroniques fragilisant l’appareil cardio-respiratoire, femmes enceintes, personnes âgées).
-
Source : Portail national d’information pour les personnes âgées et leurs proches, Institut national de recherche et de sécurité (INRS), www.brunet.ca, sites consultés le 3 octobre 2023 - JACM, The Journal of Alternative and Complementary Medicine, le 28 avril 2020
-
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet