Levothyrox : le retour transitoire de l’ancienne formule

15 septembre 2017

Un peu plus de 6 mois après son retrait des pharmacies, l’ancienne formule du Levothyrox va faire son retour, mais de façon transitoire. Annoncée par le laboratoire Merck ce 15 septembre, cette mesure est le fruit de la plainte de centaines de patients rapportant de nombreux effets indésirables depuis ce changement.

La nouvelle est tombée ce 15 septembre : le laboratoire Merck « a annoncé une réintroduction transitoire en France, en accord avec les autorités de santé, de l’ancienne formule du Levothyrox (levothyroxine sodique) pour le traitement de l’hypothyroïdie ». Sur les ondes de France Inter ce 15 septembre, Agnès Buzyn, ministre en charge de la santé, a précisé que ce retour dans les pharmacies aurait lieu dans 15 jours. Précisant par ailleurs que d’autres alternatives au Levothyrox seraient également disponibles d’ici un mois.

Cette mesure fait suite à 6 mois de controverse après la mise en vente de la nouvelle formule le 3 mars 2017. Ce médicament prescrit contre les dérèglements de la thyroïde provoquerait en effet des effets indésirables. Exemples ? Une fatigue intense, une prise de poids, des épisodes de constipation et des vertiges. Une incidence telle que ces plaintes ont fait l’objet d’une pétition.

Une arrivée « dès que possible »

La molécule sera vendue « sous la marque Euthyrox, après réception d’une licence d’importation par l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) ». Elle sera délivrée « uniquement sur prescription médicale, pour les patients présentant des critères précis quant à leur état de santé et leur réponse à la formule de lévothyroxine sodique actuellement disponible ». Autre point, « les données sur la bioéquivalence de la nouvelle formule du médicament seront publiées aujourd’hui en accord avec l’ANSM ».

Pour rappel, cette modification a été faite dans l’objectif de « garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active tout le long de la durée de conservation du médicament ».

A noter : Merck recommande « aux patients de ne pas interrompre le traitement avec la nouvelle formule sans avis médical et de prendre contact avec leur professionnel de la santé pour toute question ou préoccupation ». Le fabricant rappelle aussi qu’il « est nécessaire pour les patients de consulter leur médecin généraliste ou leur endocrinologue afin d’ajuster la posologie individuelle pendant la phase d’adaptation s’ils ressentent des symptômes ».

  • Source : Merck, le 15 septembre 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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