L’hyperprolactinémie, cause fréquente d’infertilité féminine

05 mars 2015

Durant la grossesse et l’allaitement, la prolactine est une hormone indispensable à la croissance des glandes mammaires puis à la production de lait. Sécrétée en trop grande quantité en dehors de cette période, elle peut nuire à l’ovulation. Et être le symptôme d’un problème thyroïdien, rénal, psychologique… Ce qu’il faut savoir.

Le taux normal de prolactine dans le sang se situe en dessous de 20 μg par litre chez la femme et en dessous de 15 μg/l chez l’homme. Un taux supérieur à 30 μg/l chez la femme non enceinte indique une hyperprolactinémie. Une fois sur trois, celle-ci se traduit par une galactorrhée, c’est-à-dire une sécrétion de lait par les glandes mammaires, qui survient spontanément ou après pression des mamelons. Mais le plus souvent, ce dérèglement est découvert par hasard, suite aux examens pratiqués pour connaître les causes d’un trouble de la fertilité.

Les causes de l’hyperprolactinémie sont variées. Elle peut être provoquée par la prise d’estro-progestatifs (pilule), de traitements neuroleptiques, de certains antiémétiques ou de dérivés de la morphine. Elle peut aussi s’observer en cas d’hypothyroïdie, d’hyperandrogénie, d’insuffisance rénale chronique, d’anorexie mentale, de stress psychologiques répétés. Ou être directement liée à la présence d’une tumeur bénigne au niveau de l’hypophyse (adénome hypophysaire).

Quels traitements ?

La régulation du taux de prolactine passe, quand c’est possible, par l’arrêt du traitement augmentant sa sécrétion. Le médecin peut également prescrire de la bromocriptine jusqu’au retour des règles, la constatation d’une ovulation ou la survenue d’une grossesse. En cas d’adénome au niveau de l’hypophyse, le traitement passera par la chirurgie ou l’administration de bromocriptine.

A noter : Chez l’homme, l’hyperprolactinémie peut aussi être à l’origine d’une baisse de la fertilité ou encore de troubles de la libido.

  • Source : Site NatiSens consulté le 3 mars 2015

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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