L’IA et la réalité virtuelle boostent le diagnostic du cancer

09 mai 2018

Le prototype du dispositif Google ARM permettrait d’améliorer la précision du diagnostic du cancer. Une avancée permise par un microscope doublement équipé d’une intelligence artificielle et de la réalité virtuelle

Quand la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle (IA) font leur entrée dans le monde de la cancérologie ! Un microscope nouvelle génération appelé Google ARM associant ces deux techniques vient en effet renforcer la finesse du diagnostic.

Mais comment ce prototype, actuellement testé pour repérer les cancers du sein de la prostate, fonctionne-t-il ? Grâce à une caméra numérique et un écran en réalité augmentée implantés sur le microscope, les images sont enregistrées pendant l’examen. Elles s’affichent en live sur l’écran des chercheurs.

Ensuite, l’IA entre en scène. Cette dernière ne prend pas la forme d’un médecin/robot ou d’un stéthoscope en forme d’hologramme… Mais d’un algorithme (une sorte de formule informatique et mathématique) logé dans une Machine Learning. C’est-à-dire un dispositif capable d’exécuter les principes de reconnaissance et d’assimilation.

La caméra de réalité virtuelle assure donc la transmission des images (clichés de tissus) à l’algorithme qui sera capable de distinguer les cellules cancéreuses des cellules saines.

Une précision de 89%

A la manière d’un réseau de neurones artificiels, ce processus de mémorisation mime la capacité de l’Homme à analyser des clichés de tumeurs et à les attribuer à tel ou tel cancer (localisation, stade…). Mais en plus efficace a priori. En effet, selon les premiers résultats, l’algorithme est en mesure de détecter les cellules tumorales avec une précision de 89%. Contre une moyenne de 73% pour le corps médical. Ce qui ne remplacerait pas la prise en charge, l’écoute et la prescription des traitements propres à l’être humain.

L’enjeu de santé publique lié à ce dispositif est loin d’être anodin. A terme, les chercheurs espèrent en effet voir le Google ARM améliorer le diagnostic de maladies infectieuses comme le paludisme et la tuberculose.

  • Source : American Association for Cancer Research, avril 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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