L’oxyurose, misez sur l’hygiène contre cette parasitose

29 novembre 2016

Les parasitoses intestinales sont gênantes. Mais surtout, non traitées, elles peuvent entraîner des complications parfois graves. C’est pourquoi il est essentiel de les repérer et de les prendre en charge. En France, la plus fréquente chez l’enfant est l’oxyurose. Comment la reconnaître ? Mais aussi comment la prévenir ? Petit rappel.

Les parasites intestinaux provoquant l’oxyurose, appelés oxyures, se transmettent par voie digestive. Il s’agit de petits vers fins, de couleur blanche dont la longueur n’excède pas 1,25 cm. Ce sont leurs œufs que les enfants avalent en mangeant de la viande pas assez cuite ou en mettant les mains sales à la bouche, qui provoquent la parasitose. Ces œufs éclosent dans l’intestin, puis les larves deviennent adultes en 3 semaines. Pendant tout ce temps, elles progressent dans l’intestin, en direction de la zone anale. Avant de mourir, chaque femelle adulte pond en moyenne 10 000 œufs sur le pourtour de l’anus, surtout au cours de la nuit.

Souvent asymptomatique, elle peut toutefois causer des démangeaisons anales, des diarrhées et une certaine nervosité. Par conséquent, pensez à une oxyurose si votre enfant :

  • se gratte l’anus, surtout le soir au coucher ;
  • souffre de diarrhées épisodiques et inexpliquées, de douleurs abdominales ;
  • se montre irritable, a des insomnies ou fait des cauchemars.

Chez la petite fille, des signes d’inflammation de la vulve (vulvite) sont possibles à cause d’un grattage intensif. Ils peuvent s’accompagner de difficultés à uriner ou au contraire de fuites urinaires.

Pourquoi faut-il traiter ?

Si les signes pointent vers cette parasitose, consultez votre médecin. Le traitement consiste en la prise unique d’un médicament antiparasitaire à renouveler trois semaines plus tard. Tous les membres de la famille doivent être traités de la même façon.

Ne pensez pas qu’une telle parasitose puisse disparaître spontanément. Au contraire, les parasites se multiplient et peuvent conduire à des complications parfois sévères. Ainsi, nombreux, ils se coincent dans les conduits digestifs et peuvent être à l’origine d’une occlusion voire une appendicite.

La prévention au quotidien

Pour éviter d’être contaminé par ces parasites intestinaux, de bonnes habitudes d’hygiène sont essentielles :

  • apprenez à vos enfants comment se laver les mains correctement ;
  • coupez souvent les ongles de votre enfant pour qu’ils restent courts ;
  • n’échangez pas les biberons, sucettes et couverts au sein de votre famille, et nettoyez-les tout de suite après utilisation ;
  • changez quotidiennement de sous-vêtements ;
  • lavez régulièrement la literie, les jouets des enfants et les pièces d’habitation, après les avoir dépoussiérées ;
  • pendant la journée, ouvrez les stores ou les rideaux des chambres à coucher. Cela contribue à lutter contre les oxyures, qui sont sensibles à la lumière ;
  • cuisez bien la viande et, de manière générale, observez une bonne hygiène alimentaire ;
  • faites en sorte qu’il n’avale pas l’eau des piscines, lacs ou ruisseaux ;
  • si vous avez un animal domestique, administrez-lui régulièrement le traitement antiparasitaire préventif que votre vétérinaire a prescrit.
  • Source : Ameli.fr, 18 novembre 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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