











Accueil » Famille » Enfants / Adolescents » Maltraitance infantile : tout savoir sur le syndrome de Silverman
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Aussi connu sous le nom de syndrome de l’enfant battu, « le syndrome de Silverman se définit comme l’existence de fractures multiples, (…), souvent négligées, chez un enfant victime, de la part de ses parents ou d’adultes ayant autorité sur lui », décrit le Pr S. Zouine, auteur d’une étude sur le sujet. Où ces fractures, souvent diagnostiquées au niveau des membres, du nez et des côtes, trouvent-elles leur origine ? Dans des « violences physiques, des sévices psychologiques, de négligences ou d’abus sexuels ».
D’autres symptômes font aussi parti de ce triste tableau : les ecchymoses, souvent liées à des morsures ou des gifles, des signes de violences sexuelles, un traumatisme crânien (hématome sous-dural), un traumatisme rachidien*. Mais aussi des signes de négligence comme un état de dénutrition, une hygiène insuffisante ou encore des vaccins non à jour.
Certains enfants vont également présenter un trouble dit de l’hypermobilité connu pour atteindre les articulations. Les principaux symptômes sont d’ordre musculosquelettiques (luxations, lésions des muscles, arthroses précoces). Il peut aussi déclencher des douleurs chroniques ou des perturbations de la proprioception (difficulté de l’enfant à percevoir le positionnement des membres de son corps et à bouger de façon coordonnée).
Comment pose-t-on le diagnostic du syndrome de Silverman ? Le risque de ce syndrome peut être repéré dans le cadre de la garderie ou de l’école (médecin scolaire). Le pédiatre, le pédopsychiatre ou le médecin traitant sont aussi en première ligne pour donner l’alerte en cas de suspicion de violences. Le syndrome de Silverman doit dans tous les cas faire l’objet d’un signalement judiciaire. Mais en règle générale, le diagnostic « n’est pas toujours aisé d’autant plus que l’aveu de maltraitance est rarement obtenu de façon spontanée par l’auteur ou la victime », atteste le Pr Zouine.
Dans le cadre hospitalier, un examen précis permet de repérer ce syndrome, parfois même avant que l’état du petit patient ne s’aggrave. Il s’agit de « la scintigraphie osseuse, une technique d’imagerie fonctionnelle permettant un examen corps entier et réalisant une cartographie précoce et précise des lésions osseuses et cela avant l’apparition d’anomalies morphologiques ».
Le repérage le plus précoce possible du syndrome de Silverman est d’autant plus prioritaire que ce dernier peut « avoir des conséquences graves sur le développement physique ou psychique ».
*graves lésions de la colonne et du système ostéo-disco-ligamentaire qui entraînent des conséquences neurologiques et mettent en jeu le pronostic vital
Source : https://www.em-consulte.com, https://neurochirurgiepediatrique.com, sites consultés en février 2022
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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