Manger en pleine conscience, c’est manger mieux

11 mars 2025

La pleine conscience est une pratique applicable à tous les domaines de la vie et l’alimentation ne fait pas exception. Elle permet de retrouver la liberté de choisir la façon de manger qui vous convient le mieux.

A l’origine, la pratique de la pleine conscience est issue des traditions orientales et du bouddhisme, en particulier. Elle a été reprise et modernisée par Jon Kabat-Zinn à la fin des années 1970. Ce médecin américain l’a intégrée à la médecine occidentale dans le but d’améliorer les soins délivrés aux patients. Elle consiste à « délibérément porter son attention sur le moment présent, sans jugement », explique Caroline Cloutier, nutritionniste à Québec et spécialisée dans l’alimentation en pleine conscience. Elle est applicable à la façon dont nous nous alimentons. En l’occurrence, dans ce domaine, elle vise à « manger sans se juger ».

« Cela ne signifie pas pour autant manger n’importe quoi n’importe quand », précise-t-elle. Mais « à contre-courant des régimes qui amènent des règles alimentaires strictes et des “il faut que”, ‘”il ne faut pas que”, la pleine conscience permet de se reconnecter avec son corps et ses besoins. »

La liberté de choisir

« Lorsque l’on se connaît mieux, on peut faire des choix en conscience », explique-t-elle. Par exemple, si vous savez que manger des protéines au petit-déjeuner vous procure plus d’énergie et moins de fringales, vous choisirez peut-être plus facilement de le faire, sans injonction. Cela n’empêchera pas que vous puissiez « choisir un croissant au beurre un matin malgré les conséquences, car vous en avez juste envie ». Et ce, « sans culpabilité ».

Un autre point important est celui d’être présent à ce que l’on fait et à l’écoute de ses sens. « C’est ce qui fera que vous aurez une plus grande satisfaction. Et plus on est satisfait, moins on a besoin de manger en l’absence de faim », note-t-elle. Car si la pleine conscience n’a pas pour but de faire perdre du poids, elle contribue à améliorer le rapport à la nourriture. « Elle réduit le besoin de “manger” en réponse à nos émotions, et contribue à terme à réduire les excès alimentaires », conclut-elle.

  • Source : interview de Caroline Cloutier, nutritionniste à Québec

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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