Maux de têtes, nausées, vertiges… C’est quoi le mal des montagnes ?

29 janvier 2024

Course, randonnée ou autre expédition : le mal aigu des montagnes est susceptible de frapper en haute altitude, à partir de 2 500 mètres. Si ses premiers signes apparaissent souvent bénins, ses conséquences, fautes d’adaptation, peuvent s’avérer gravissimes. Etat des lieux.

Le mal des montagnes englobe une variété de symptômes qui peuvent survenir lors de séjours à des altitudes supérieures à 2 500 mètres. Dans un contexte de froid, de diminution de la quantité d’oxygène en altitude- et donc dans le sang, le risque est déterminé par plusieurs facteurs : la vitesse d’ascension, l’altitude atteinte, l’altitude de sommeil, sans oublier des caractéristiques génétiques. En aucun cas, la condition physique et l’entraînement ne constituent une protection contre le mal des montagnes, chez les personnes en bonne santé.

Ce mal s’installe en quelques heures, lorsque l’organisme n’a pas bénéficié du temps nécessaire pour s’adapter à l’altitude. C’est pourquoi, les spécialistes préconisent toujours de respecter une montée progressive, par paliers successifs.

Redescente immédiate

La céphalée (mal de tête), constitue le signe le plus fréquent. Elle affecte 96 % des patients atteints. Elle est généralement plus intense le matin et en position allongée sur le dos. Des troubles digestifs (nausées, vomissements) caractérisent aussi le mal des montagnes. Au même titre que des vertiges, des difficultés respiratoires, des troubles du sommeil et/ou une fatigue potentiellement importante. En cas d’apparition des premiers symptômes, la recommandation est simple : arrêter l’ascension jusqu’à leur disparition. Si ces derniers persistent : il convient alors de gagner une altitude inférieure. Faute de respecter ces conseils, les troubles peuvent évoluer vers un œdème cérébral ou un œdème pulmonaire, potentiellement mortels.

Sur une ascension de plusieurs jours, les spécialistes préconisent de ne pas passer la nuit au point le plus haut atteint dans la journée. Il est alors préférable de redescendre pour dormir. Enfin, ces conseils de prévention concernent une ascension à pied. Mais si vous vous rendez en avion ou en voiture – on parle de « montée passive » – dans une ville par exemple située à plus de 2 500 ou 3 000m d’altitude, il vous sera recommandé de rester à cette même altitude, sans faire d’effort, durant 24 heures.

  • Source : Anne Fabre. Étude du mal aigu des montagnes : prévention et traitement. Sciences pharmaceutiques. - Prescrire 1er juin 2020 - Institut national de santé publique du Québec - Sites consultés le 26 janvier 2024

  • Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils