Médicaments et aliments : ces 6 cocktails à éviter 

16 septembre 2025

Des vitamines, des minéraux mais aussi parfois des… effets secondaires ! Certains aliments cachent en effet de mauvaises surprises lorsqu’ils se trouvent associés à des médicaments. Tour d’horizon des principales interactions.

Plusieurs aliments peuvent influencer l’activité d’un médicament : par exemple, ralentir ou, au contraire, accélérer un ou plusieurs de ses effets sur l’organisme. Ou encore renforcer certains effets indésirables.

C’est particulièrement le cas :

  • Du jus de pamplemousse qui augmente l’absorption de deux familles de médicaments : les statines, prescrites contre l’hypercholestérolémie avec « un risque d’atteintes musculaires graves à long terme», précise l’Assurance maladie. Certains immunosuppresseurs (tacrolimus, ciclosporine, etc.) également, avec un risque d’atteinte rénale. Le conseil : ne pas boire de jus de pamplemousse au cours des deux heures qui précèdent ou qui suivent la prise de ces médicaments. Et limitez-en la consommation à moins d’un quart de litre par jour ;

 

  • Les agrumes de manière générale sont à éviter avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (diclofénac, ibuprofène, etc.) et l’aspirine. L’interaction en question peut prendre la forme de brûlures d’estomac et de reflux gastro-œsophagiens acides ;

 

  • De la caféine, présente faut-il le rappeler dans le café, le thé, certains sodas, etc. Evitez d’en consommer si vous prenez certains antibiotiques, appartenant à la famille des fluoroquinolones (Ciprofloxacine, Lévofloxaxine, Ofloxacine …). Ces dernières diminuent l’élimination de la caféine avec un risque d’accumulation dans l’organisme et des effets néfastes potentiels comme des palpitations cardiaques, des nausées voire des hallucinations. A éviter également en cas de traitement anti-asthmatique par la théophylline (un bronchodilatateur). En effet, caféine et théophylline sont assez proches sur le plan chimique, au point donc de potentialiser les effets indésirables du médicament ;

 

  • Des choux, brocolis, épinards, persil, abats, etc., riches en vitamine K. Ils sont à éviter si vous prenez à des anticoagulants oraux dits… antivitamine K (fluindione, acénocoumarol,..). Les aliments en question diminuent l’efficacité de ces molécules avec un risque « de formation de caillots sanguins dans les vaisseaux veineux ou artériels (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, etc.)», précise l’Assurance maladie ;

 

  • De la réglisse, à laisser de côté en cas de traitement antihypertenseur. Et pour cause, sa consommation provoque naturellement une augmentation de la pression artérielle. Résultat, si vous être hypertendu, la réglisse tend à supprimer en partie les effets de votre médicament ;

 

  • De plantes médicinales comme le millepertuis (Hypericum perforatum) et l’hydraste du Canada (Hydrastis canadensis) qui diminuent l’efficacité de très nombreux médicaments. Au point qu’il est recommandé de ne pas en consommer du tout si vous suivez un traitement. Par exemple, le millepertuis pris sous forme de complément alimentaire interagit avec la digoxine (médicament contre l’insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme), la théophylline, les anticoagulants à base d’antivitamine K, les contraceptifs oraux, les traitements contre l’infection à VIH et ceux destinés à prévenir les rejets de greffe.

Cette liste est toutefois loin d’être exhaustive. Si vous suivez un quelconque traitement, renseignez-vous auprès du médecin qui vous l’a prescrit ou du pharmacien qui l’a délivré. Et lisez attentivement la notice.

  • Source : Assurance maladie, site consulté le 11 septembre 2025

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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