Ménopause précoce ou tardive : un risque de diabète avéré
10 août 2016
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Une ménopause précoce ou tardive augmente le risque de diabète de type 2. Les femmes dont les cycles menstruels s’arrêtent bien avant ou bien après la cinquantaine sont en effet plus exposées à ce trouble métabolique.
La durée de la vie reproductive influe sur la survenue d’un diabète de type 2. Pour le prouver, des chercheurs américains de Portland (Oregon) ont suivi 124 000 femmes entre 1993 et 1998. Recrutées à travers 40 cliniques, toutes étaient âgées de 50 à 79 ans et participaient à la Women’s Health Initiative. Une étude internationale dédiée à la prévention des pathologies survenant pendant la période post-ménopause (diabète, maladies cardiovasculaires, fractures osseuses, cancer du sein et colorectal).
« L’incidence du diabète de type 2 était 25% plus élevée chez les femmes dont la ménopause avait débuté avant 46 ans, et de 12 % chez celles dont les premiers signes de la fin des cycles menstruels sont apparus après 55 ans », explique le Pr Erin LeBlanc, principal auteur de l’étude.
L’exposition au risque de diabète de type 2 est donc fonction de la durée de la vie reproductive. « Dans le groupe de femmes dont la période des menstruations a duré moins de 30 ans, le risque de développer cette maladie était supérieur de 37% comparé aux femmes réglées pendant 36 à 40 ans ». Et « lorsque la vie reproductive des femmes dure plus de 45 ans, ce même risque est élevé de 23% comparé aux femmes pour qui la durée des menstruations entrent dans la moyenne ».
La chute hormonale en cause ?
Et ce mécanisme n’est pas le fruit du hasard. La ménopause est en effet associée à une diminution du taux d’œstrogènes. Dans l’organisme, cette chute hormonale se traduit par une augmentation de l’appétit et une appétence plus forte pour les aliments gras. Or dans l’organisme, les lipides se transforment en sucres… le taux de glucose sanguin augmente. Et sur le long terme cette accumulation de sucre épuise le pancréas. Organe qui devient alors de plus en plus inefficace pour sécréter l’insuline, hormone essentielle à la régulation glycémique.
« Mais la prévention peut protéger les femmes démarrant leur ménopause avant ou après la fenêtre des 45-55 ans », ajoute le Pr LeBlanc. « Une alimentation équilibrée et une pratique de sport régulière éloignent efficacement le diabète de type 2 ».