Messieurs, préservez votre « capital santé »
11 juillet 2013
Avec une espérance de vie plus longue, la retraite marque pour beaucoup d’hommes, le début d’une nouvelle vie « active ». Mais pour en profiter encore faut-il qu’ils prennent en main leur santé : veiller à leur cœur, leurs artères, à leurs articulations mais aussi s’attacher à prévenir tout un ensemble de troubles ou de maladies liés à l’âge. A l’image de la dysfonction érectile ou de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).
La dysfonction érectile correspond à « l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante », explique le Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue à Lille. D’après une étude réalisée en France en 2002, « près d’un homme de plus de 40 ans sur trois connaît de temps à autre des problèmes d’érection. Après 60 ans, c’est quasiment un homme sur deux».
Qu’elles soient d’origine médicale ou psychologique, les causes sont nombreuses et rarement isolées. Le médecin se veut toutefois rassurant : « Il ne faut pas s’alarmer si cela arrive ponctuellement, en période de fatigue ou de stress. En revanche, des pannes qui reviennent de façon régulière pendant 3 à 6 mois, doivent inciter à consulter un médecin ». Et d’en parler au sein du couple ? « Nous remarquons surtout que le plus important pour la femme est de voir son conjoint réagir ».
Troubles urinaires : faites surveiller votre prostate. Au même titre que les problèmes d’érection, certains troubles urinaires peuvent gâcher la vie de nombreux seniors. Pour les éviter, faites surveiller votre prostate. Avec l’âge, son volume tend à augmenter : les spécialistes parlent alors d’hypertrophie bénigne de la prostate4 (HBP).
Le Pr François Desgrandchamps, chef de Service d’Urologie (Hôpital Saint-Louis, Paris) nous explique que « le premier signe qui doit alerter, c’est la nécessité de se lever au moins deux fois la nuit pour aller se soulager ». D’autres symptômes doivent motiver une consultation :
- « le fait de devoir attendre, ou de pousser pour uriner ;
- la sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie ;
- le fait d’uriner trop souvent, sachant que la ‘norme’ en la matière est de 6 fois en cours de journée et une fois par nuit;
- Le besoin d’uriner de façon pressante et soudaine ».
Pour préserver votre capital santé, reprenez aussi une activité sportive et – le cas échéant – arrêtez de fumer. Le tout bien sûr, en étroite collaboration avec votre médecin.
Pour aller plus loin :
- www.santedeshommes.fr (un site développé par le laboratoire Lilly France);
- www.adirs.org (Association pour le Développement de l’Information et de la Recherche sur la Sexualité (ADIRS);
- www.urofrance.org/ (Association française d’Urologie)
Ecrit Par David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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Source : Interview du Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue à Lille, président de l’Association pour le Développement de l’Information et de la Recherche sur la Sexualité (ADIRS) et de la Société française de Médecine sexuelle (SFMS), le 30 mai 2013 - Interview du François Desgrandchamps, st chef du Service d’Urologie et de Transplantation à l’Hôpital Saint-Louis (Paris) et professeur à l’université Paris 7, 15 mai 2013