Mort de Naomi Musenga : le paracétamol hors de cause ?

23 novembre 2021

Une nouvelle expertise écarte l’hypothèse de l’intoxication au paracétamol pour expliquer le décès brutal de Naomi Musenga, en 2017.  

Une surdose de paracétamol qui aurait entraîné une hépatite fulminante : c’était jusqu’à présent l’hypothèse retenue pour expliquer la mort de Naomi Musenga, cette jeune femme de 22 ans décédée fin 2017 aux urgences de l’hôpital de Strasbourg. Elle avait d’abord contacté le Samu pour de violentes douleurs abdominales. Lesquelles n’avaient pas été prises au sérieux par l’opératrice, qui s’était moquée de la jeune femme. Celle-ci était décédée cinq heures plus tard à l’hôpital.

Pour le premier expert nommé par la justice, c’est le paracétamol pris par la victime en automédication et en excès qui avait conduit à sa mort. Une thèse à laquelle n’ont jamais cru certains médecins et sa famille, qui a donc demandé et obtenu de la justice une contre-expertise. Les résultats de celle-ci ont invalidé l’hypothèse de l’intoxication au paracétamol. Selon nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace, qui citent la conclusion du rapport des experts indépendants, la mort de Naomi Musenga serait due à un accident vasculaire abdominal.

La justice doit maintenant décider de la suite à donner à ces nouveaux éléments. Rappelons que les conditions du décès de Naomi Musenga ont débouché sur plusieurs mesures dans les mois qui ont suivi : une formation ad hoc pour devenir assistant de régulation du Samu et sécuriser la prise en charge des patients, mais aussi le changement des conditions de vente du paracétamol, qui n’est plus en accès libre dans les pharmacies depuis le 15 janvier 2020. Même s’il est finalement mis hors de cause dans le décès de la jeune femme, le risque d’intoxication lié à un surdosage de paracétamol reste lui bien réel.

  • Source : Dernières Nouvelles d’Alsace, consulté le 23 novembre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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