Moules à gâteaux : des toxines libérées par la chaleur et l’usure ?

04 janvier 2019

Mettre le gâteau au four pour le déguster légèrement tiède au goûter… quoi de meilleur ? Mais côté moules mieux vaut se méfier. Certaines « substances indésirables » auraient été retrouvées par 60 millions de consommateurs dans des moules en silicone. 

Les moules à gâteaux riment avec régal des papilles. Mais les matières anti-adhésives en silicone « peuvent, sous l’effet de la chaleur et de l’usure, libérer des substances susceptibles de polluer les aliments », détaillent les auteurs de 60 millions de consommateurs après analyse de 18 moules différents (silicone ou teflon*).

En fait, ces toxines migrent lorsqu’elles entrent en contact avec des corps gras comme de l’huile. « Un moule en silicone peut également libérer des matières organiques volatiles libres. » C’est le cas « d’impuretés ou de produits issus de la fabrication du silicone ». Plusieurs marques sont ainsi dénoncées.

En revanche, 7 des 9 moules en métal revêtus de teflon ne contenaient pas de substances indésirables.  Et aucune trace de métaux comme l’arsenic, le cobalt, le plomb ou encore le cadmium et le mercure n’a été retrouvée dans les moules en silicone.

Comment protéger votre gâteau de la contamination ?

A l’achat d’un moule, mieux vaut privilégier la mention « certificat de conformité à l’aptitude au contact des aliments ». En cuisine, si vous utilisez un moule en silicone tout neuf, lavez-le à « l’eau savonneuse avant la première utilisation ou au lave-vaisselle ». Puis lors de la préparation, graissez-le avec « un peu de beurre fondu ou d’huile ». Pour la cuisson, n’utilisez jamais le mode grill afin de limiter l’impact des infrarouges sur le moule.

Si vous préférez les moules en teflon, pensez à choisir la référence « sans PFOA**». Au four, ne montez jamais au-dessus des 260°C. Evitez les contacts d’une lame tranchante avec le moule. Et changez de moule régulièrement ou dès qu’il est rayé.

 *polytétrafluoroéthylène (PTFE)

**une colle industrielle appelée acide perfluorooctanoïque

 

  • Source : 60 millions de consommateurs, janvier 2019, n°544

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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