Nanoparticules : 900 produits alimentaires concernés
09 juin 2020
Les aliments industriels contiennent de plus en plus souvent des substances à l'état nanoparticulaire. Pour déterminer quels aliments sont concernés, l’Anses publie un point de la situation en France.
Recenser les principaux usages des nanomatériaux manufacturés dans le domaine alimentaire. Voici l’objectif de l’expertise réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Une première étape avant d’« étudier les risques sanitaires que pourraient représenter ces substances pour les consommateurs », indique l’agence. Des risques déjà évoqués dans plusieurs études scientifiques ces dernières années.
Dans les aliments fabriqués de manière industrielle, l’Anses relève plusieurs rôles remplis par ces particules. D’abord, celui d’additif, « pour améliorer l’aspect et l’appétence du produit alimentaire (en modifiant la structure, la couleur, la texture…) », indique l’Anses. Mais aussi « en tant que matériaux au contact des aliments, pour leurs fonctions d’améliorations de la sécurité du conditionnement », comme certains anti-microbiens. Enfin, certains ingrédients à vocation nutritive peuvent « se trouver à l’état nanoparticulaire ».
Laits infantiles, confiseries et céréales
L’Agence a par ailleurs référencé « 37 substances, utilisées en tant qu’additifs ou ingrédients alimentaires et pour lesquelles elle considère que la présence de nanoparticules est avérée ou suspectée ». Et au total, « près de 900 produits alimentaires intègrent au moins un additif ou un ingrédient répondant à (cette) classification ».
Le document indique enfin quelles catégories d’aliments sont les plus concernées par ces substances. Il s’agit du lait infantile (25,6%), des confiseries (15,6%), des céréales du petit-déjeuner (14,8%), des barres céréalières (12,9%), des viennoiseries et des desserts surgelés (10,9%). Reste donc à attendre l’analyse de l’impact sur la santé de la présence de ces produits dans nos aliments.
A noter : Le colorant E171 est interdit en France depuis le 1er janvier 2020