Nouveau-né : comment prévenir la tête plate ?
08 septembre 2017
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Après la naissance, les nouveau-nés ont un crâne souple et malléable. Ainsi, nombre d’entre eux présentent un aplatissement de l’arrière ou du côté de la tête. Bénignes, ces déformations peuvent toutefois être prévenues ou encore, traitées. Le CHU de Montpellier informe les parents en matière prévention et de traitement par kinésithérapie ou ostéopathie.
« Les déformations du crâne du nourrisson sont dues à des défauts de mobilité cervicale comme le côté préférentiel, le torticolis ou l’hypertonie suboccipitale* », explique l’équipe du Pr Guillaume Captier. « Ces aplatissements des têtes des bébés peuvent être évités de plusieurs manières mais surtout pas en dérogeant à la consigne du couchage sur le dos qui vise à prévenir la mort subite du nourrisson », poursuivent les médecins.
Afin d’aider les parents dans la prévention de ces malformations, les équipes du CHU de Montepellier « ont conçu une plaquette présentant des exercices simples ». Il s’agit pour les parents d’acquérir des connaissances concernant les capacités psychomotrices de leur enfant par la pratique de jeux à plat ventre.
Plusieurs méthodes pour réduire les malformations
Si malgré tout, un torticolis apparaît, il pourra être traité par de la kinésithérapie. De même, la raideur et l’hypertension de la nuque peuvent être soulagées par des soins manuels comme l’ostéopathie.
En dernier recours, pour les Montpelliérains, « le traitement de ‘la tête plate’ peut être réalisé par un couchage sur le côté avec un système de maintien validé par le Dr Inge Harrewijn, responsable du centre de Mort Inattendue du Nourrisson (MIN) du CHU de Montpellier ». Les puéricultrices y ont été formées à ce mode de couchage et proposent une « éducation thérapeutique » auprès des parents en consultation. « Ce repositionnement permet le remodelage crânien et évite dans tous les cas de porter un casque », conclut l’équipe.
Les recommandations françaises se font attendre
Le CHU de Montpellier se base, pour ces conseils, sur les recommandations américaines étant donné l’absence de françaises. Pour pallier ce défaut, « la Haute Autorité de Santé (HAS) a ouvert une concertation sur le ‘syndrome des têtes plates’ », à laquelle l’équipe du Pr Guillaume Captier participe. Objectif, « privilégier la prévention précoce des positions de l’enfant, le respect de la mobilité libre du cou et le dépistage au cours des premières semaines ».
*tension musculaire exagérée située sous l’occiput