Numerus clausus, hôpital de proximité… Agnès Buzyn annonce sa stratégie

13 février 2019

La fin du numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins diplômés chaque année. L’ouverture d’hôpitaux de proximité pour améliorer l’accès aux soins. Voici deux exemples d’évolutions inscrits dans le projet de loi de santé d’Agnès Buzyn, présenté ce mercredi 13 février au Conseil des ministres. Mais ce n’est pas tout !

La ministre en charge des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé son projet de loi de santé lors du Conseil des ministres, ce 13 février. Voyons en détail le contenu des évolutions, relayées par nos confrères du quotidien Le Monde.

Des études réformées

Supprimer le numerus clausus à la rentrée 2020. Ce concours permet de sélectionner les futurs médecins, les dentistes et les sages-femmes après la première (et rude) année de médecine. Le gouvernement souhaite ouvrir les vannes et former à terme 20% de médecins supplémentaires. Conjointement avec les Agences régionales de santé (ARS), chaque université fixera ses effectifs annuels en fonction des besoins du territoire. L’idée est aussi de mettre en place des épreuves orales. Aujourd’hui, la sélection, uniquement basée sur des tests QCM, ne permet pas l’évaluation des compétences humaines.

Le concours de la 6e année sera aussi modifié en profondeur. Puis, une fois diplômés, les médecins auront l’obligation de passer des « recertifications » régulières pour évaluer la mise à jour de leurs compétences.

Muscler l’offre de soins

Agnès Buzyn a fait part de l’ouverture à venir de 500 à 600 hôpitaux de proximité pour améliorer l’offre en médecine générale, en réadaptation, en gériatrie. Autres leviers : inciter à l’exercice libéral en équipe, créer des postes d’assistants médicaux* pour prêter main forte aux médecins et régulariser d’ici à 2021 la situation de médecins étrangers, diplômés en dehors de l’Union européenne et exerçant en France.

Une nouvelle plateforme de données permettrait par ailleurs de collecter des informations sur les hospitalisations et les prescriptions. L’exploitation de ces renseignements permettra notamment de nourrir les nouveaux projets basés sur l’intelligence artificielle. Le projet de loi promet la protection des données privées.

Sur Internet, chaque patient pourra ouvrir son propre espace en ligne comprenant notamment le dossier médical partagé, à partir du 1e janvier 2022. Enfin, les pharmaciens et les auxiliaires de santé bénéficieront d’un télésuivi avec les patients atteints de maladies chroniques notamment.

*la création de 4 000 postes était annoncée le 18 septembre 2018

  • Source : Conseil des ministres, le 13 février 2019 - Ministère des Solidarités et de la Santé, le 14 février 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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