Nutrition : tout ce qu’il faut savoir sur le chocolat
18 décembre 2023
« Fêtes de fin d’année » rime souvent avec chocolat. Evoquant le plaisir, la gourmandise, cette préparation sucrée, dont la recette est strictement réglementée, présente aussi des bénéfices pour la santé. Le point avec Juliette Renodau, diététicienne-nutritionniste.
Le chocolat est essentiellement composé de cacao, de beurre de cacao et de sucre. Les quantités sont précises : pour avoir le droit de s’appeler “chocolat”, l’aliment cacaoté doit contenir une teneur en matière sèche de cacao supérieure à 35 %, dont au moins 18 % de beurre de cacao.
Et le chocolat est pluriel. On sait qu’il est noir, au lait ou blanc. Ces termes répondent à des définitions strictes. Selon le décret du 13 juillet 1976, le chocolat au lait doit contenir au moins 25 % de matière sèche de cacao supérieur et 14 % de lait (produits lactiques, lait déshydraté, crème, etc.) ; le chocolat noir, au moins 43 % de matière sèche totale de cacao, dont 26 % au moins de beurre de cacao et le chocolat blanc 20 % au minimum de beurre de cacao et 14 % de lait. Seuls le chocolat noir et le chocolat blanc contiennent du beurre de cacao, à teneur plus élevé dans le second comparé au premier.
Le chocolat noir, l’allié d’une bonne circulation sanguine
S’il est plus gras, c’est pourtant bien le chocolat noir qui l’emporte sur le plan nutritionnel. « Le chocolat noir contient des oméga-9, des acides gras mono-insaturés, qui protègent des maladies cardiovasculaires », souligne Juliette Renodau, nutritionniste-diététicienne à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). Riche en flavonoïdes, le chocolat noir contient également des anti-oxydants. « Ils protègent nos cellules des dégâts provoqués par les radicaux libres et participent à la réduction de la pression artérielle », détaille la nutritionniste. « Par exemple, il a été montré qu’une consommation modérée de chocolat chez des personnes ayant survécu à un infarctus permettait de réduire le risque de décès de 70 % », abondait l’Inserm dans un article dédié au chocolat. L’autorité européenne de la sécurité alimentaire a même autorisé l’allégation santé suivante pour le cacao : « Les flavanols de cacao aident à préserver l’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui contribue à une circulation sanguine normale ».
Un plaisir à conserver dans son alimentation
« Le chocolat noir contient en outre des minéraux essentiels pour le bon fonctionnement de l’organisme : le magnésium, le potassium et le zinc », ajoute Juliette Renodau. Le magnésium possède plusieurs actions bénéfiques, dont la prévention du stress, de l’anxiété, et de certains troubles. Le potassium aide, quant à lui, au maintien d’une bonne pression artérielle et à une bonne récupération musculaire. Pour sa part, le zinc possède des qualités anti-inflammatoires et est essentiel dans la synthèse de la kératine et du collagène, impliqués dans la santé des ongles et des cheveux. Plus le chocolat contient de cacao plus l’ensemble de ces bénéfices sont importants.
Tous les chocolats ont toutefois un bienfait commun : le plaisir. « S’il s’agit d’un plaisir, un rituel ancré au sein d’une alimentation variée et équilibrée, il n’y a aucune raison de s’en passer ». Même s’il s’agit d’un produit effectivement calorique. Pour un adulte, Juliette Renodau recommande deux carrés de chocolat noir par jour, soit 20 à 25 grammes.
Préférez le chocolat au lait « extra »
Pour ceux qui n’aiment vraiment pas le chocolat noir, comme c’est souvent le cas pour les enfants, le chocolat au lait peut aussi être une solution, en tenant compte de de la quantité de sucre consommée par ailleurs. « Si l’enfant consomme beaucoup de produits sucrés dans la journée, cela devient un problème car 10 grammes de chocolat au lait contiennent 5 grammes de sucre, encore plus pour le chocolat blanc », précise la spécialiste. Concernant les chocolats quotidiens des calendriers de l’avent, elle rassure : « les parents ne doivent surtout pas culpabiliser. Ces petits chocolats ne contiennent pas plus de 5 grammes de sucre ».
Enfin, on peut choisir un chocolat au lait portant la mention « extra ». Celui-ci doit alors contenir au moins 30 % de matière sèche de cacao et au moins 18 % de lait, contre 25 % et 14 % pour un chocolat au lait sans cette mention.
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Source : Interview de Juliette Renodau, diététicienne-nutritionniste – Ministère de l’Economie et des Finances, Chocolat au lait, gianduja, chocolat noir... comment s’y retrouver ? – Inserm, Le chocolat, une source riche d’antioxydants
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Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet