Obésité : la chirurgie en dernier recours chez les mineurs

11 avril 2016

Chez les mineurs, la prise en charge chirurgicale de l’obésité doit être réservée « à des cas très particuliers », rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS). Celle-ci s’inquiète en effet d’un nombre de plus en plus important d’opérations en dehors du cadre des recommandations officielles.

En France, 18% des 3-17 ans présentent un surpoids et 3,5% une obésité. Et en 2013, un total de 114 mineurs a subi une chirurgie de l’obésité. Or cette dernière peut entraîner des complications graves et des difficultés au quotidien. Pour la HAS, « elle n’est efficace qu’à condition de modifier ses habitudes alimentaires, d’augmenter son activité physique et d’être suivi médicalement à vie ». Voilà pourquoi la chirurgie bariatrique ne peut être envisagée chez le mineur qu’après l’échec d’une prise en charge pluri-professionnelle bien suivie, régulière et adaptée.

« Pour pouvoir envisager une chirurgie », estime la HAS, « le mineur devra remplir différents critères, aussi bien physiologiques que psychologiques :

  • Être âgé d’au moins 15 ans;
  • Avoir atteint un stade de croissance osseuse et de puberté suffisant ;
  • Présenter un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 35, avec au moins une comorbidité sévère (diabète de type 2, apnée du sommeil…) ou un IMC supérieur à 40 avec une altération majeure de la qualité de vie ;
  • Disposer d’une maturité psychologique assurant la compréhension des risques liés à une telle chirurgie.

La HAS tient également à rappeler que cette prise en charge requiert une expertise chirurgicale importante et doit être impérativement réalisée au sein d’un centre spécialisé obésité (CSO).

  • Source : HAS, 30 mars 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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