Obésité : un retentissement sur la sexualité

S’il est légitimement question de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers… les complications associées à l’obésité font plus rarement état de la vie à deux et en particulier de la sexualité. Pourtant, celle-ci s’en trouve aussi impactée.

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Comment l’obésité affecte-t-elle la vie sexuelle ? Dans une thèse de médecine réalisée sur le sujet en 2018, Marie Lavenat le déplore : « la sexualité est un sujet encore insuffisamment abordé en consultation par les médecins nutritionnistes dans le cadre de la prise en charge des patientes obèses ». Pourtant, elle « est altérée par de nombreux facteurs intriqués : mécaniques, hormonaux, métaboliques et psychologiques ».

En effet, de nombreuses équipes se sont penchées sur la question, avec un constat qui ressort : « la qualité de vie sexuelle est de façon générale détériorée chez la personne obèse », poursuit Marie Lavenat. Et de citer « un manque d’entrain aux activités sexuelles, un manque de désir, une baisse des performances ainsi qu’un évitement des rapports ». Des conséquences observées chez les hommes comme les femmes.

Focus sur les femmes

Chez ces dernières, les travaux mettent également en évidence « un plus grand nombre de dysfonctions sexuelles chez les patientes obèses, comparativement aux patientes de poids normal. On retrouve plus de troubles du désir, de l’excitation, de l’orgasme avec une baisse de la satisfaction globale ». Le comportement sexuel est lui aussi impacté.

S’appuyant sur différentes études, la scientifique prend l’exemple de l’âge du premier rapport ou la fréquence de ceux-ci : « les femmes en surpoids ou obèses sont plus nombreuses à déclarer n’avoir jamais eu de rapport sexuel avec un homme », décrit-elle. Sans compter que les femmes obèses seraient « 30% moins nombreuses que les femmes de poids moyen à signaler une activité sexuelle au cours des 12 derniers mois… ». Autant de bonnes raisons d’aborder la question en consultation.

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  Source : Marie Lavenat. Évaluation de la santé sexuelle des patientes obèses par les médecins généralistes nutritionnistes. Médecine humaine et pathologie. 2018. dumas-02985740

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  Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet